Les chiffres, les statistiques, les graphiques de Jérôme Fourquet (de l’IFOP) dans L’Express sont effrayants. Par milliers, des Juifs quittent leur patrie – la nôtre – pour s’en chercher une autre. Le département de Seine-Saint-Denis, pour ne citer que lui, est devenu presque entièrement « judenrein ». Une expression forgée par les nazis qui veut bien dire ce qu’elle veut dire.
On les agresse, on les frappe, on les tue. Leurs enfants doivent quitter les écoles publiques où leur sécurité n’est plus assurée dès lors que l’établissement scolaire compte un certain nombre d’élèves « issus de la diversité ».
Mais c’est qui, « on » ? Jérôme Fourquet le dit sans détours : « Des dizaines de milliers de jeunes islamisés. » Certains s’acharnent sur les Juifs parce qu’il est écrit dans le Coran que les Juifs sont « des singes et des porcs ». D’autres parce que, dans de nombreuses familles maghrébines, le mépris du Juif fait partie des meubles.
Nombre de crimes antisémites sont d’ordre crapuleux. Il est, en effet, bien connu que « les Juifs ont de la thune » ! Souvenez-vous de Youssouf Fofana et de son gang des Barbares… Ajoutons à ces griefs l’idée, tout à fait insupportable, que des descendants de « dhimmis » d’Afrique du Nord réussissent là où ceux qui les haïssent échouent.
Toutes les enquêtes et tous les sondages effectués auprès de personnes se revendiquant de la religion musulmane et cités par Fourquet convergent. Toujours les mêmes mots : « les Juifs ont trop de pouvoir », « les Juifs tiennent les médias », « les Juifs tirent les ficelles de tout ».
Et de ce chaudron de haine et de ressentiment jaillit une bouffée délirante : « le complot juif » ! Il faut rappeler, ici, que ces Juifs-là, agressés et chassés, sont français. C’est leur pays qu’ils quittent, même s’ils en ont un autre prêt à les accueillir.
Ne fermons pas les yeux. Si les Juifs sont les plus exposés actuellement, viendra ensuite le temps des « mécréants ». On se doit, maintenant, de citer les célèbres phrases du pasteur Niemöller à l’époque d’Hitler : « Quand ils ont pris les Juifs, je n’ai rien dit : je n’étais pas juif… Quand ils ont pris les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit : je n’étais pas social-démocrate… Quand ils ont pris les syndicalistes, je n’ai rien dit : je n’étais pas syndicaliste… Et quand ils sont venus me prendre moi, il n’y avait plus personne pour protester. » Pensons-y toujours.