Bollène : les deux policiers municipaux ont été blanchis
Les faits remontent au 31 mai 2014. Un jeune père de famille de 22 ans était interpellé à la suite d’un contrôle par deux agents de la police municipale de Bollène. Une interpellation qui aurait mal tourné selon les dires du suspect, lequel affirmait que les policiers l’avaient bousculé, frappé au visage et menacé avec leur chien afin de l’obliger à ôter ses vêtements en pleine rue.
L’homme, soutenu par SOS Racisme, avait déposé plainte et le parquet de Carpentras avait ouvert une information judiciaire. Les deux policiers avaient été mis en examen pour « violences et atteinte à la dignité » et plus particulièrement pour attouchements sexuels puis placés sous contrôle judiciaire. Après quatre ans de procédure, la cour d’appel de Nîmes vient de rendre son jugement. Les deux policiers, le brigadier-chef Stéphane Fournier, 20 ans de service, et le brigadier Jonathan Parralès-Cruz, 13 ans de service, ont été relaxés et lavés de tous soupçons. « J’ai toujours eu confiance en eux, je n’ai jamais pensé qu’ils aient pu faire une chose pareille, ils avaient des états de service irréprochables tant dans le Var qu’ici à Bollène »,assure le maire Marie-Claude Bompard qui se réjouit de voir les deux hommes retrouver leur honneur. Elle dénonce « une instrumentalisation de l’affaire et une volonté de déstabiliser la police municipale ».
Pour les deux agents, « l’accusation mensongère » et « l’enquête à charge » ont eu des répercussions colossales sur leur vie privée. « La cour d’appel de Nîmes estime que de nombreux éléments de l’enquête n’ont pas été pris en compte et que le jugement rendu par le tribunal de Carpentras, était lapidaire », fait savoir le brigadier-chef Stéphane Fournier.
Le jugement en appel a été rendu le 25 janvier dernier, le délai de pourvoi en cassation étant écoulé, les deux policiers ont pu réintégrer la brigade de Bollène au 1er avril. Ils n’envisagent pas de demander leur mutation mais ont déposé plainte à leur tour pour « dénonciation calomnieuse ».