Tremblay-en-France : les escrocs repartent avec 680 000 euros de diamants
INFO LE POINT. Un diamantaire a été dupé alors qu’il venait de vendre un lot de pierres précieuses. Les acheteurs l’ont payé en faux billets de 200 euros.
PAR STÉPHANE SELLAMI ET FRANÇOIS PERRIN
La technique est très connue, mais elle continue à faire de nombreuses victimes. Un diamantaire de nationalité chypriote vient d’en faire la très amère expérience après avoir été trompé par de supposés clients très intéressés par un lot de pierres précieuses. Selon nos informations, la victime s’est vu remettre un sac contenant 680 000 euros en faux billets de 200 euros en échange de ses diamants par deux escrocs. Et ce n’est que quelques heures après la supercherie que la victime s’est finalement aperçue qu’elle avait été dupée…
Les auteurs de cette arnaque – connue sous le nom de « rip deal » pour escroquerie à la transaction – ont déployé d’importants moyens afin de mieux tromper le diamantaire. Ils se sont notamment rendus plusieurs fois à l’étranger, à l’occasion de salons internationaux, afin de rencontrer et de mettre en confiance leur victime. Ils ont fini par convaincre le négociant en pierres précieuses de se rendre en Franceafin de finaliser la vente.
Ce jeudi 29 mars, le rendez-vous entre vendeur et acheteurs est prévu du côté de Bobigny, en Seine-Saint-Denis. Le diamantaire, qui est venu à Paris avec l’un de ses amis, est descendu dans un hôtel du 8e arrondissement. Après quelques minutes d’hésitation, le lieu de rencontre est finalement fixé dans un complexe hôtelier implanté à Tremblay-en-France, à deux pas de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle.
Tour de passe-passe
Toujours selon nos informations, la victime se présente, vers 13 heures, avec sa mallette remplie de diamants avant de se voir remettre un sac contenant plusieurs liasses de billets de 200 euros. Méfiant, le négociant demande à vérifier l’authenticité des coupures. Intervient alors un habile tour de passe-passe qui voit l’un des faux clients lui remettre, à plusieurs reprises, de vrais billets afin qu’il les vérifie. C’est à ce moment-là que le piège s’est refermé. « L’escroc n’a finalement remis dans le sac que de fausses coupures avant de quitter les lieux avec son complice, relate une source proche de l’affaire.
Cette technique dite du rip deal est très répandue en Europe depuis plusieurs années. Les victimes évitent souvent de déposer une plainte, car la transaction à laquelle elles se livrent n’est pas toujours très claire… » Le diamantaire chypriote floué a, lui, attendu une journée avant de signaler les faits à la police. Les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la direction régionale de la police judiciaire de Versailles ont été chargés de remonter la piste des deux aigrefins.