Beauvois-en-Cambrésis : un collégien mis en examen pour l’assassinat d’une femme de 57 ans
Six mois après la mort de Ginette Alvarez, une femme de 57 ans décédée à Beauvois-en-Cambrésis, un collégien de 15 ans affirme être l’auteur de cet assassinat. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Publié le 07/04/2018 à 10:17 Mis à jour le 07/04/2018 à 10:35
C’est jeudi matin, dans un collège du secteur, que l’affaire a connu un rebondissement complètement inattendu. La Voix du Nord qui a révélé l’information raconte que l’adolescent de 15 ans s’est confié à ses camarades de classe. « Je vais avouer un meurtre », leur a-t-il confié, selon le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet. Rapidement, l’établissement prévient la gendarmerie. Le mineur est interpellé et placé en garde à vue.
Aux enquêteurs, il confirme ce qu’il a dit à ses amis collégiens et affirme être l’auteur de l’assassinat de Ginette Alvarez, qu’il ne connaissait pas.
Jeudi 19 octobre, le corps d’une femme est découvert sans vie à Beauvois-en-Cambrésis par des promeneurs. Sur un chemin de campagne qui relie le village à Caudry. La vicitime est en tenue de sport. On croit d’abord à un malaise. Puis les gendarmes découvrent une plaie sur le haut du corps. L’autopsie le confirmera, c’est bien une arme blanche qui est à l’origine du décès de Ginette Alvarez, 57 ans, une femme discrète originaire de Caudry, qui avait l’habitude de parcourir plusieurs fois par semaine ce sentier réputé passant.
« Sous le coup de la colère »
Le collégien raconte avoir agi sous le coup de la colère, suite à une dispute avec ses parents. Il ne connaissait sans doute pas sa victime. Pour « vérifier » ses aveux, il a été transporté sur les lieux du crime ce vendredi. Il a été mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire
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Il déclare être parti de chez lui avec l’intention de tuer quelqu’un
« De ce qu’il dit pour l’instant, il déclare être parti de chez lui avec l’intention de tuer quelqu’un, sous le coup de la colère, et pour voir ce que cela faisait » a précisé à l’AFP le procureur de la République de Douai, Frédéric Teillet,
« Il n’y avait aucun motif clair et net, il ne connaissait pas cette personne, il ne lui en voulait pas, il n’en voulait pas à son argent« , ajoute-t-il. « On va prendre le temps de vérifier son état psychologique, voire psychiatrique« .
Les enquêteurs restent prudents. Que s’est-il vraiment passé ? Pourquoi ce geste ? Dans quelles circonstances exactes ? De nombreuses questions restent en suspens.