Les responsables présumés du calvaire de la chienne Nikita seront jugés le 29 juin à Montauban
Nous avions révélé en février dernier le calvaire de Nikita, chienne pinscher âgée de 2 ans, traînée derrière une voiture pendant des kilomètres jusqu’à ce que mort s’en suive. Les faits avaient révulsé des dizaines de milliers de personnes, soucieuses de la cause animale et au-delà, partageant cette simple notion d’humanité et de respect de l’être-vivant. Les trois personnes soupçonnées d’avoir commis ces faits atroces seront jugées devant le tribunal correctionnel le 29 juin de Montauban.
Des faits insupportables de cruauté
Le martyre du petit chien s’était déroulé sur 25 kilomètres entre Grisolles et Montauban, dans le Tarn-et-Garonne. Montauban où un automobiliste croisant l’improbable attelage avait interpellé le conducteur pour lui signaler le drame qui se jouait. Dans la foulée, les occupants de la voiture s’étaient délestés du cadavre de l’animal au bord du Tarn où une passante l’avait découvert, alertant le refuge de Saint- Béart à Moissac qui avit récupéré le corps. L’autopsie pratiquée par un vétérinaire avit confirmé le supplice de Nikita : peau arrachée, muscles rongés par le bitume, os usés…
Saisis, les gendarmes ouvraient une enquête qui les conduisait rapidement vers la propriétaire du pinscher. Cette femme, son ex-compagnon et un troisième individu livraient alors leur version des faits. Un récit pitoyable pour expliquer l’impardonnable : ce soir d’ivresse, les protagonistes avaient décidé de quitter Grisolles pour rejoindre Montauban, refermant la portière de la voiture alors que l’animal tenu en laisse était resté à l’extérieur. Ivres au point de ne pas réaliser la situation… La voiture avait démarré. La suite, on la connaît.
Le calvaire de Nikita ? « pas fait exprès »
Des faits cependant « non intentionnels », par conséquent contraventionnels, le code pénal punissant par une amende de 3e classe « le fait par maladresse, imprudence, inattention, négligence […] d’occasionner la mort ou la blessure d’un animal domestique »… Conscient de l’émoi provoqué par cette affaire, le parquet a cependant correctionnalisé un aspect des faits, touchant à l’« abandon de cadavre animal », délit réprimé par le code rural, puni par d’amende de 3 750 €. Les protagonistes de cette triste affaire seront donc bel et bien appelés à la barre du tribunal le 29 juin prochain qui jugera du délit relevé (à l’encontre de la propriétaire de l’animal) et par voie de conséquence, des contraventions liées au délit…
Attention, l’image qui suit peut choquer les plus sensibles
La chienne Nikita a été martyrisée./ DDM