Etudiante de Sciences Po Toulouse disparue en Afrique du Sud: l’inquiétude grandit
48 heures après l’alerte donnée par les étudiants qui l’accompagnaient, on reste sans nouvelles de Marie Saether Ostbo, 20 ans, scolarisée depuis septembre 2017 à Sciences Po Toulouse, et portée disparue depuis ce mercredi soir à Sedgefiels en Afrique du Sud. Elle participait à un voyage avec une autre élève de l’établissement qui a abrégé son séjour et est attendue ce week-end à Toulouse.
Inscrite en master études internationales et comparatives, la jeune Norvégienne a été vue pour la dernière fois sur une plage de la ville sud-africaine, à une centaine de mètres à peine de l’hôtel où les étudiants résidaient. Le groupe a interrompu sa promenade alors que le temps se dégradait, mais Marie a indiqué vouloir prendre encore quelques photos. Une demie-heure plus tard, alors qu’ils se préparaient à aller dîner, les élèves ont constaté que Marie Saether Ostbo n’était pas rentrée à l’hôtel.
Ses chaussures, son téléphone portable et son bonnet retrouvés
Plusieurs d’entre eux sont alors partis à sa recherche sur la plage, en attendant l’ arrivée de la police. Le ratissage des lieux a permis de retrouver les chaussures, le téléphone portable et le bonnet que portait la jeune fille. En revanche, aucune trace de l’appareil photo qu’elle avait acheté quelques temps plus tôt. Un détail qui inquiète le père de Marie, interrogé par « Stavanger Aftenblad », un journal régional norvégien : « Il est peu probable que Marie soit allée se baigner avec cet appareil tout neuf », a indiqué Atle Ostbo,qui a évoqué dans le journal la possibilité d’un enlèvement. « Pour nous, Marie a fait une mauvaise rencontre et nous espérons maintenant qu’elle est toujours en vie et qu’elle sera libérée ».
« Elle n’a pas pu aller se baigner avec son appareil photo tout neuf » dit son père
Auprès de « Stavanger Aftenblad », les parents de l’étudiante norvégienne ont également écarté l’hypothèse d’un acte désespéré. « Nous avons échangé la veille de sa disparition et Marie nous envoyait régulièrement des photos de son voyage. Elle était vraiment heureuse là-bas », a souligné Atle Ostbo aux journalistes norvégiens. Contactée par « La Dépêche du Midi », une amie de Marie Saether Ostbo et de l’autre étudiante toulousaine qui participait au voyage en Afrique du Sud, confirme que les autorités n’excluent pas à ce stade de l’enquête que sa camarade de classe a pu être kidnappée, sans toutefois écarter la thèse d’une noyade. Elle indique par ailleurs que ses camarades de classe sont « tous effrayés et choqués. Marie est une fille qui a toujours le sourire, positive et aimée de tous ». De son côté, Olivier Brossard, directeur de Sciences Po Toulouse, précise à « La Dépêche du Midi » que « Marie Saether Ostbo est partie avec une autre étudiante étrangère de notre établissement, en voyage privé pour les vacances, avec un tour operator ».
Depuis que la disparition inquiétante de l’étudiante de Sciences Po Toulouse a été signalée, la police et les gardes cotes de Sedgefield, une ville située entre Port Elisabeth et Cape Town, ont déployé un important dispositif de recherches, à la fois sur la plage et dans les alentours, mais également en mer. La nouvelle session de recherches déclenchée ce vendredi matin à 8 heures n’a donné aucun résultat en dépit des moyens déployés par la police et les gardes-cotes.