En tant que membres de la Plateforme de Soutien à Efrîn, les Kurdes et leurs ami-e-s, sont debout et sont à tout moment prêts à manifester pour soutenir cette résistance. Jusqu’à présent, ces actions étaient un bon exemple de solidarité, mais ce n’est pas suffisant.
Pour que l’Etat turc cesse le génocide qui se prépare dans l’enclave d’Efrîn, il faut un soutien beaucoup plus conséquent.
Ne pas rester silencieux face à ce massacre est un devoir de l’être humain.
Par conséquent, nous allons augmenter davantage ce soutien à Efrîn et donc contre de l’invasion turque et ce, dans le monde entier.
En tant que membres des peuples du Kurdistan, de Turquie, Assyrien-ne-s-Syriaques, Arménien-ne-s, Êzidîs, Alawis, Chrétien-ne-s, Musulman-ne-s, progressistes et démocrates européens, nous résistons et nous continuerons de résister.
Cette invasion de l’Etat turc est, non seulement une attaque contre la volonté de vivre librement des peuples, mais aussi un crime contre l’humanité dans le droit international.
En effet, le type d’actes que commet la Turquie est repris comme étant un génocide dans les normes des Nations Unies. Nous ne sommes pas sans savoir que l’espace aérien syrien est sous le contrôle de la Russie. De ce fait, l’ouverture de cet espace aérien à l’Etat turc montre la complicité de la Russie et son rôle dans le massacre des civils.
Malgré la décision de cessez-le-feu prise pour la Syrie, pour une durée d’un mois, par les Nations Unies, la Turquie continue ces massacres.
Le silence de l’ONU et de ses pays membres et l’absence de sanction à l’égard de la Turquie remet en question la crédibilité de cette institution. Ne pas assumer ses responsabilités juridiques et morales, met les raisons de sa fondation au centre des débats.
Le silence du Conseil de sécurité des Nations Unies ; des USA, de la Russie, de l’Allemagne, de la Grande-Bretagne, de la France mais aussi des autres pays d’Europe, ainsi que celui des pays voisins et à l’échelle mondiale, renforce encore plus la Turquie dans ses actions de massacres à l’encontre des civils. Nous savons tous et toutes que l’invasion de l’Etat turc dans l’enclave d’Efrîn permet à DAECH de se renforcer et se faire sa place dans la région. Cet état de silence fournit également la base à l’Etat turc pour confronter ces politiques hostiles, d’opposition à l’égard des Kurdes dans les pays européens.
C’EST UN APPEL A TOUTES LES INSTITUTIONS INTERNATIONALES ET AU MONDE ENTIER !
En tant que Plateforme de Soutien à Efrîn, avec les 94 associations signataires, nous organiserons des manifestations à travers l’Europe notamment à Bruxelles, Genève, Londres, Oslo, Berlin, Copenhague, Helsinki, afin que le Parlement Européen, le Conseil de l’Europe, l’OTAN, les Nations Unies et les institutions internationales brisent leur silence et nous rejoignent pour arrêter le massacre en court à Efrîn et sanctionner la Turquie. Nous appelons tous les Européen et toutes les Européennes, les Kurdes, les progressistes de Turquie, les académicien-ne-s, les politicien-ne-s et toutes les personnes conscientes à participer à ces manifestations.
- Les Nations Unies doivent se réunir d’urgence pour que la Turquie respecte la décision du cessez-le-feu.
- Cette invasion de l’Etat turc est un crime d’un point de vue du droit international. Pour cette raison, un embargo diplomatique, économique et militaire doit être appliqué immédiatement.
- Pour ne pas avoir une nouvelle invasion, arrêter le génocide et rétablir la sécurité de la région, tout le long de la frontière du Nord de la Syrie et celle-ci doit être déclarée comme une zone d’exclusion aérienne.
- Pour éviter la mort des civils, les institutions internationales doivent se charger de l’acheminement de l’aide humanitaire et sanitaire dans la région.
- Efrîn est la région la plus stable et la plus démocratique depuis ces 7 années de guerre en Syrie. La Turquie doit être jugée pour ces crimes qu’elle commet à priori contre les enfants, les femmes et les civils de manière générale, à la Cour Internationale. Nous invitons toute l’opinion publique démocratique, l’Union Européenne, les Nations Unies et toutes les institutions internationales à exécuter leurs responsabilités.