Maire de Gouesnou, une commune de 6 000 habitants aux portes de Brest, Stéphane Roudaut « ne regrette pas » avoir investi dans 38 caméras de vidéoprotection il y a deux ans et demi.
Il n’est « plus à convaincre ». Stéphane Roudaut, maire (ex-LR) de Gouesnou, dans le Finistère, estime que les 38 000 € investis dans un système de vidéoprotection ont « déjà été amortis ». « Avant la mise en service il y a deux ans et demi, nous avions en moyenne 72 000 € de dégradations commises chaque année sur nos bâtiments communaux. Aujourd’hui, on est à moins de 1 000 € ».
Avec 38 caméras équipant les édifices de la commune, Stéphane Roudaut estime également que la vidéoprotection a « permis la résolution de 40 affaires en 2017 ». « Cela va du poteau d’éclairage public plié par un fourgon à une série de home-jacking résolue, en passant par du trafic de stups et quelques agressions, avec arrestations à la clé, assure le maire. Et pour l’histoire du poteau, c’est tout de suite 3 000 € ! Grâce aux caméras, on a retrouvé le fautif. On lui a proposé un constat amiable qu’il a accepté ».
Une vingtaine de caméras supplémentaires attendues
Selon l’élu, les dégradations sur les bâtiments de la commune représentaient l’équivalent de « deux points de hausse des impôts locaux ». « Avec les caméras, il y a moins de casse, moins de frais de nettoyage et d’assurance, et du personnel communal davantage disponible ». Selon lui, le coût de fonctionnement des caméras est « quasi nul ». « La Police municipale ne consulte les images que dans le cadre d’une enquête, à la demande de la police ou de la gendarmerie ».
Stéphane Roudaut a lancé une étude technique pour installer, « avant la fin de l’année idéalement », « une vingtaine de caméras supplémentaires », sur la zone de Kergaradec, le grand espace commercial de la région brestoise en partie situé sur sa commune. Coût estimé : entre 40 000 € et 60 000 €, « avec un cofinancement espéré des entreprises à hauteur d’au moins 50 % ».