L’Etat islamique à la tête d’un pactole de 3 milliards d’euros
Les journalistes d’Europe 1 ont mis bout à bout tous les revenus générés ou confisqués par l’Etat Islamique et qui seraient venus enrichir l’organisation terroriste ces dernières années. Entre les confiscations de biens, les amendes et les réinvestissements, Daech disposerait aujourd’hui d’une fortune s’élevant à quelque 3 milliards d’euros.
Depuis sa constitution en « Etat » il y a trois ans, Daech a exploité tous les territoires sur lesquels il était installé en Irak et en Syrie. Ces régions riches en pétrole, mais aussi en gaz, lui auraient notamment rapporté une centaine de millions de dollars par an (environ 80 millions d’euros). Les terres occupées, et exploitées par l’Etat Islamique, représentaient également 40% de la production céréalière irakienne, et 80% du coton syrien.
Racket, kidnapping et taxes
Chrétiens, chiites ou encore yézidis se sont vus confisquer leurs terres, maisons et autres biens au profit des combattants de Daech. Selon Europe 1, ce racket aurait rapporté plus d’un milliard et demi d’euros au groupe terroriste. Un autre milliard aurait été amassé grâce aux nombreuses taxes et amendes mises en place par le califat : le rôle de la police des moeurs était notamment de taxer ceux qui ne respectaient pas la charia. En 2015, selon le magazine Challenges, les taxes étaient devenues le principal apport financier de l’organisation.
Trafic de drogue, kidnapping et commerce sexuel… Ces activités criminelles rapportent également des sommes importantes, mais difficiles à chiffrer. En août 2015, un rapport de l’ONU publié par l’agence Bloomberg révélait que sous l’Etat Islamique les jeunes garçons esclaves étaient vendus environ 150 euros, les adolescentes 110 euros et les femmes entre 20 et 30 ans 70 euros.
Daech : riche donc dangereux ?
Acculé et délogé en Irak et en Syrie, Daech peut encore compter sur ses investissements, comme le rachat de fermes d’élevage de poissons en Irak, pour s’assurer des revenus réguliers. D’après des informations du Monde, les s…Lire la suite sur L’Express.fr