Trente et 18 mois de prison ferme pour le couple d’Italiens qui tentait d’embarquer de la zone portuaire de Sète.
Le 14 novembre 2017, les fonctionnaires de la direction centrale de la police aux frontières ont eu le nez creux en contrôlant, dans la zone portuaire de Sète, un couple d’Italiens qui tentait d’embarquer pour le Maroc.
Trafic international de voitures
La fouille du véhicule et le contrôle des papiers administratifs ont permis de révéler que ces derniers étaient falsifiés tout autant que le certificat d’immatriculation qui s’avérait être un faux. Cerise sur le gâteau, la voiture, en l’espèce une BMW X3, était signalée volée.
Le couple a alors été placé en garde à vue pour y être interrogé avant d’être déféré devant le parquet. Une information judiciaire a même été ouverte par le procureur de la République afin de poursuivre les investigations tandis que les deux Italiens ont été placés en détention.
L’enquête a finalement permis de mettre au jour un trafic international de voitures entre l’Italie, la France, le Maroc et la Mauritanie, au sein duquel cet Italien de 46 ans et sa maîtresse de 43 ans jouaient les mules en échange d’une contribution de 1 000 € par véhicule. Au total, entre le 9 août et le 14 novembre 2017, il aurait fait passer huit voitures (Ford Ranger, Toyota RAV 4, Fiat 500, Lexus S, Mercedes GLE, BMW 750 et X3 et deux Land Rover).
Quand à sa complice, qui l’accompagnait, “plus par amour”, elle l’aurait assisté sur trois livraisons. “Je savais qu’il y avait quelque chose avec ces véhicules mais je ne me doutais pas qu’ils étaient volés”, a-t-il confié à la barre du tribunal, comme s’il jetait sa dernière carte.
Mais le président Alexandre Laine n’y a pas cru une seule seconde, le condamnant à 30 mois de prison ferme et prononçant une peine de dix-huit mois à l’encontre de sa compagne. Le tout avec maintien en détention et interdiction de territoire national durant une période de cinq ans.