En quelques jours, deux courses-poursuites de folie stoppées par les gendarmes de Haute-Garonne
En moins d’une semaine, les gendarmes ont été confrontés à deux individus qui ont cru bon de se lancer dans de folles et interminables courses-poursuites à bord de leurs voitures.
La première course-poursuite débute en Ariège
Dans la nuit du 11 mai, un automobiliste a refusé une sommation d’obtempérer de la part des agents des douanes d’Ax-les-Thermes, en Ariège, non loin du Pas-de-la-Case où les cigarettes sont bien moins taxées qu’en France. Dès lors, les forces de l’ordre se lancent à sa poursuite.
Très vite, des personnels de la police de Foix se joignent à l’opération pour tenter d’intercepter le véhicule qui emprunte la D820 en direction de Toulouse. Alertée, la gendarmerie de la Haute-Garonne sort les grands moyens. Les militaires du groupe nuit sécurité et intervention (GNSI) de Muret se postent aux abords de l’itinéraire, renforcés par leurs collègues du peloton de sécurité et d’intervention (PSIG) d’Escalquens. Ils décident alors de patienter à hauteur de Pins-Justaret où l’automobiliste a été interpellé. Mais visiblement, il n’avait de nouveau pas l’intention de s’arrêter.
En effet, à la vue du véhicule, un gendarme a utilisé un Stop Stick qui a permis de crever un pneu. Mais le conducteur a encore essayé de se soustraire au contrôle puisqu’il a fait demi-tour pour remonter la RD 820 à contresens avant que sa voiture ne s’immobilise quelques centaines de mètres plus loin. À ce moment-là, les services des douanes et de police de l’Ariège ont pu procéder à son arrestation et à la perquisition du véhicule. A l’intérieur, non pas des cigarettes mais 6 kg de résine de cannabis.
Après une enquête menée par la brigade de recherches de Muret, cet individu de 28 ans a été déféré en comparution immédiate, au tribunal correctionnel de Toulouse, où il a écopé d’un an de prison ferme avec maintien en détention, de 5 ans d’interdiction de paraître sur le territoire français et de 10 000 € d’amende douanière.
La seconde débute dans les Hautes-Pyrénées
Mardi, pas moins de trois barrages de gendarmerie ont été forcés. C’est le triste palmarès d’un quinquagénaire qui a été interpellé après une course-poursuite débutée dans les Hautes-Pyrénées et qui s’est achevée sur le périphérique toulousain. Tout a démarré dans l’après-midi lorsque l’individu est contrôlé en excès de vitesse à Capvern. Mais il refuse de se soumettre aux sommations des gendarmes qui le prennent en chasse.
Arrivé en Haute-Garonne, c’est la gendarmerie de la Haute-Garonne qui prend le relais.
A Savarthès, l’homme percute par l’arrière le véhicule du Peloton motorisé (PMo) d’Estancarbon avant de les doubler et poursuivre sa route sur l’A64.
Pour être certains de ne pas être semés, plusieurs motards se sont lancés à sa poursuite et différents équipages se sont postés à chaque sortie de l’autoroute afin de l’obliger à se diriger vers Muret. Et ainsi, l’intercepter – enfin – en toute sécurité. C’est tout du moins ce qu’ils pensaient. Car les militaires ont à nouveau mis en place un barrage qui a été forcé.
Arrestation sur le périphérique toulousain en pleine heure de pointe
Mais cette fois, les militaires du PMo de Muret ont réussi à lancer une herse qui n’a pourtant pas freiné la détermination de l’automobiliste qui a continué son chemin en direction du périphérique de Toulouse. En pleine heure de pointe.
La décision a alors été prise de créer un bouchon à hauteur de Tournefeuille pour l’inciter à prendre la sortie de la Zone industrielle du Chapitre. Et ce qui était pressenti arriva : crevée, la roue n’a pas résisté au virage de la bretelle en question. Le chauffeur a alors perdu le contrôle de son véhicule et les militaires ont procédé à son interpellation. Ils étaient entre 15 et 20 sur les lieux avec des renforts venus de la compagnie de Muret et des gendarmes mobiles de Toulouse.
Sans compter les personnels engagés tout au long de sa progression, cet homme de 50 ans a mobilisé beaucoup de personnels des gendarmeries du 65 et du 31 mais personne n’a été blessé. Les motifs de cette folle épopée restent à éclaircir. Mais il semblerait que cet homme souffre de problèmes psychiatriques. Il aurait été hospitalisé pour ces raisons.
Une enquête a été ouverte. Le parquet de Toulouse s’est dessaisi du dossier au profit de ses homologues tarbais.