Metz est-elle toujours « biker friendly » ? Toujours aussi amène avec les motards ? Selon Christine Singer, ça se discute. La conseillère municipale messine a posté un commentaire plutôt lapidaire le 12 mai sur sa page Facebook, laissant entendre que la police municipale avait reçu l’ordre d’accentuer la verbalisation des motards stationnés hors des clous et de retour en ville avec les beaux jours.
Pas de consigne
Selon elle, « il y a eu consigne ». Ce qui a déclenché un flot de reproches et a rallumé le feu des critiques sur la politique du stationnement à Metz. Alors, les motards dans le collimateur après les automobilistes ? « Non », clairement « non », rétorque Guy Cambianica, adjoint à la mobilité à Metz en charge de l’électrique réforme du stationnement en voirie et de l’extension du parking payant à l’ensemble de la commune. « On n’a pas bougé sur ce sujet, Metz reste une ville accueillante pour les motards, déroule-t-il. D’ailleurs, j’ai respecté deux de mes engagements envers eux : il n’y a pas eu de mise en place de la vignette Crit’Air sur les véhicules anciens et nous sommes en train de doubler le nombre de places de stationnement réservées aux deux-roues motorisés. Au bout du compte, nous serons passés de 100 à 200 places. »
En plus de ces aménagements, les motards bénéficient d’une bienveillance inoxydable : « Il y a une grande tolérance de la police municipale à leur égard. Mais il va de soi que si une ou plusieurs motos occupent une place de stationnement réservée aux voitures, il faut s’acquitter du paiement… »
Seuil de tolérance
Tolérance ne veut pas dire laxisme rappelle toutefois Sébastien Koenig, adjoint à la sécurité : « Samedi dernier, vers midi, deux motos ont bien été verbalisées place de Chambre car elles gênaient la collecte du PAVE (Point d’apport volontaire pour les poubelles). En revanche, il y avait effectivement beaucoup de motos stationnées de l’autre côté devant La Place Caffé. Il n’y a pas eu de PV dressés car le parking motos de la place Saint-Étienne était occupé par le marché. Quoi qu’il en soit, la verbalisation est très rare, il faut vraiment que cela crée une gêne ou un danger. »
Comme une moto en travers d’un trottoir ou sur sa béquille devant un passage piéton. Bref, entre Metz et les motards, ça roule.