Fini le temps des gardes champêtres dans les communes rurales de l’agglomération montargoise. Bientôt, les sept agents de la police intercommunale effectueront leurs patrouilles pistolet à la ceinture.
Cette mesure sera effective une fois l’accord donné par la préfecture et un assez long processus obligatoire, entre examen des profils des agents et formation. Dans quelques mois, l’unité sera ainsi dotée de Glock 17 de dernière génération.
Alors qu’on peut légitimement s’interroger sur l’intérêt de disposer de policiers municipaux armés en zone rurale, c’est bien le contexte actuel, entre le déplacement de la délinquance et la menace terroriste, sans oublier la proximité de certaines communes avec des quartiers sensibles, qui a engendré cette demande des agents.
Déjà, en 2016 à Montargis, le maire de l’époque Jean-Pierre Door avait fini par céder aux requêtes de ses policiers, après les attaques terroristes de novembre 2015.
Quelques chiffres. Créée en 2012, la police intercommunale fait office de police municipale des villages de l’agglo montargoise. Un vaste territoire rassemblant dix communes, sur 167 km2, mais à peine 15.000 habitants. Sécurisation (écoles, routes, manifestations), surveillance générale et opération Tranquillité vacances, représentent plus de 3/4 des interventions. Les policiers intercommunaux ont parcouru plus de 50.000 km en patrouille en 2017.
Jean-Baptiste Dos Ramos