Trois Bas-Rhinois jugés pour association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste à Paris
Selon nos confrères des DNA, trois hommes originaires de Wissembourg comparaissent le lundi 11 et le mardi 12 juin 2018 devant le tribunal de Grande Instance de Paris pour association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste. Ils avaient tenté de rejoindre la Syrie en mai 2016.
Publié le 10/06/2018 à 12:03 Mis à jour le 10/06/2018 à 15:31
Le 6 mai 2016, les trois hommes partent de Wissembourg direction la zone irako-syrienne. Ils seront bloqués à la frontière entre l’Autriche et la Slovénie, pour un problème de papiers. Alperen Can n’a, en effet, sur lui qu’un permis de conduire. Les Bas-Rhinois doivent faire marche arrière. Retour en Alsace.
Un ancien policier dans le groupe
Saïd Ighli, âgé de 30 ans au moment des faits, a travaillé pour la police municipale de Wissembourg – « en tant qu’emploi-jeune ». Il a par la suite intégré les rangs de la Direction départementale de la sécurité publique du Bas-Rhin. Fait un passage par la police nationale à Haguenaupuis Strasbourg en tant qu’adjoint de sécurité. Il en aurait été finalement renvoyé pour vol. Mais le Wissembourgeois, né en 1986, s’était jusque-là surtout fait connaître dans le milieu du football amateur. Passé par le centre de formation du Racing Club de Strasbourg, il avait pris part à l’épopée du FCE Schirrhein en Coupe de France en 2009..
Dans le sillage de Mohammed Aggad
Deux d’entre eux avaient déjà tenté de rejoindre la Syrie. Notamment Mustafa Savas arrêté à Wissembourg. Il faisait partie du groupe des 11 Bas-Rhinois parti en décembre 2013 pour combattre le régime de Bachar-el-Assad. Mais à l’époque son père l’avait empêché de monter dans l’avion à Francfort. Dans ce groupe figurait, Foued Mohamed Aggad, le kamikaze wissembourgeois du Bataclan.
Mais aussi son frère, Karim, condamné avec 6 autres Alsaciens en appel en mai 2017 à des peines de 7 à 9 ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes de terrorisme.
« Ce n’est pas un acte isolé et précipité mais bien l’aboutissement d’un processus d’adhésion aux thèses de l’Etat islamique », ont considéré les deux juges d’instruction en charge de l’affaire, indiquent ce dimanche matin les Dernières nouvelles d’Alsace . Les trois hommes sont appelés à comparaitre devant la 16e chambre correctionnelle du TGI de Paris le lundi 11 et le mardi 12 juin 2018.
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