Moissy-Cramayel. Sécurité: la maire demande un renfort de police
La maire de Moissy-Cramayel, Line Magne (PS), a été reçue jeudi 7 juin au ministère de l’Intérieur, par le conseiller police, Philippe Tireloque.
La maire de Moissy-Cramayel, Line Magne (PS), a été reçue jeudi 7 juin au ministère de l’Intérieur, par le conseiller police, Philippe Tireloque. Objectif : plaider l’augmentation des effectifs et des moyens supplémentaires pour le commissariat de Moissy-Sénart.
« Il manque six gradés et fonctionnaires de police au commissariat, estime Line Magne (PS), la maire de Moissy-Cramayel. Aujourd’hui, les policiers sont débordés. » L’élue souhaiterait remédier à cette pénurie. C’est pour cette raison que l’édile a demandé à être reçu au ministère de l’Intérieur. Le rendez-vous avait été fixé au jeudi 7 juin. Ce n’est pas Gérard Collomb qui s’est déplacé place Beauvau mais Philippe Tireloque, un conseiller, proche du ministre. Line Magne s’est néanmoins montrée satisfaite de cette entrevue qui a permis l’élaboration de plusieurs pistes. « La municipalité a déployé des moyens financiers et humains importants, poursuit la maire. Renforcement des effectifs de police municipale, décalage des services en soirée, armement des agents, déploiement du réseau de vidéo-protection, mise en place d’une équipe de médiation et de surveillance de la voie publique, aménagements de voirie… Mais la commune ne peut agir seule. Elle n’en a d’ailleurs ni les moyens ni la compétence. Car c’est à l’État et non aux communes d’assurer la sécurité des personnes et des biens. »
Une brigade de motards contre les rodéos
Le conseiller s’est donc notamment engagé à plaider la cause du commissariat moisséen pour affecter dès 2019, six postes de policiers supplémentaires. Une réflexion sera également engagée entre le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Christian Hirsoil, et le parquet afin d’alléger l’instruction des méfaits commis dans l’enceinte du centre pénitentiaire de Réau, et qui mobilisent les effectifs du commissariat. En effet, cette importante charge de travail ne permet pas aux forces de police de se consacrer pleinement à la traque des faits de délinquance du territoire. « L’une des réponses serait d’améliorer la relation avec le parquet pour que les juges prennent davantage de parts de travail. Il faut négocier avec la justice », explique Line Magne. Enfin, la brigade départementale de motards pourrait intervenir en direction des auteurs de rodéos sauvages. Ces agents de la police nationale pourraient ainsi poursuivre les délinquants alors qu’en voiture, pour des raisons de sécurité, les policiers ne peuvent le faire.
« Ces débuts de réponse sont intéressants, estime Line Magne. J’ai bon espoir que les choses s’améliorent pour Moissy d’ici l’an prochain ».
En attendant, la maire précise qu’elle restera attentive aux suites qui seront réservées à ces annonces en lien avec Claude Mazerolle, le commissaire de police de la circonscription.
Vanessa RELOUZAT