Seine-Saint-Denis: Un Serbe soupçonné du massacre de 59 civils musulmans en Bosnie arrêté
EX-YOUGOSLAVIE Le 14 juin 1992, 59 civils musulmans ont été massacrés en Bosnie. Plusieurs témoins ont directement mis en cause l’homme interpellé ce lundi en Seine-Saint-Denis. Lui nie les faits…
- La guerre de Bosnie a fait environ 100.000 morts.
- Radomir Susnjar conteste devant la justice française avoir pris part aux exactions à Visegrad, en invoquant une confusion avec un homme portant le même patronyme.
Soupçonné d’avoir participé au massacre de 59 civils musulmans Visegrad, en Bosnieorientale, le 14 juin 1992. Lundi, les gendarmes de l’office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocide et les crimes de guerre (OCLCH) ont interpellé Radomir Susnjar, 62 ans, en Seine-Saint-Denis.
Ce Serbe bosnien avait déjà été interpellé en France en 2014 puis libéré sous contrôle judiciaire, il est accusé par la justice bosnienne d’avoir participé avec d’autres militaires ou paramilitaires serbes à l’assassinat de civils musulmans. Quelque 66 personnes, dont des femmes, des enfants et des vieillards, avaient été enfermées le 14 juin 1992 par des hommes armés au rez-de-chaussée d’une maison abandonnée où des explosifs avaient été jetés, tuant 59 d’entre elles. Plusieurs témoins ont directement mis en cause Radomir Susnjar.
Plus de 1.500 civils aux alentours de Visegrad
La Bosnie a demandé son extradition à la France. Radomir Susnjar avait de son côté contesté devant la justice française avoir pris part à ces exactions, en invoquant une confusion avec un homme portant le même patronyme, Milan Susnjar.
Pour le même massacre, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a déjà condamné en appel en décembre 2012 deux cousins, Milan et Sredoje Lukic, membres du groupe paramilitaire serbe des «Beli Orlovi» (Les aigles blancs). Ils ont écopé respectivement de la prison à vie et d’une peine de 27 ans de réclusion.
La guerre de Bosnie a fait environ 100.000 morts. Entre avril et juin 1992, les forces serbes de Bosnie ont tué à Visegrad et dans ses alentours plus de 1.500 civils, selon l’Institut bosnien pour les personnes disparues.