Délinquance : le GLTD de Pamiers est dissous
En raison de son prochain départ, le procureur de la République de Foix a mis fin, hier, au groupe local de traitement de la délinquance de Pamiers. Mais s’il reste encore à faire, ce dispositif de lutte contre la délinquance a commencé à porter ses fruits.
Lancé en juin 2017, le groupe de traitement local de la délinquance (GLTD) de Pamiers est désormais dissous. Le procureur de la République de Foix, Karline Bouisset, a tenu, hier après-midi, la dernière réunion de cette structure dédiée à la lutte contre la délinquance sur Pamiers, mais aussi sur les communes de Saint-Jean-du-Falga, La Tour-du-Crieu et Verniolle.
Mais si le GLTD appaméen n’existe plus, c’est uniquement en raison du prochain départ de la chef du parquet fuxéen. «J’aurai aimé le prolonger mais, parce que je quitte le département, il me paraît nécessaire de l’arrêter et de laisser mon successeur décider de le relancer ou pas», a expliqué Karline Bouisset ce vendredi en assurant que, même si tous les objectifs fixés n’ont pas été atteints, le GLTD a, en un an d’existence, réussi certaines choses. Dont «l’instauration d’une dynamique collective» pour lutter contre la délinquance.
Participation citoyenne à Saint-Jean-du-Falga
«Nous avons créé une synergie des forces de sécurité — police nationale, gendarmerie et police municipale — les élus locaux se sont impliqués, notamment dans le dispositif de participation citoyenne qui existe à Saint-Jean-du-Falga et auquel devraient adhérer Verniolle et La Tour-du-Crieu, ou encore à Pamiers avec la création de postes d’ “adultes relais”, d’éducateur de rue, d’un délégué police-population», a détaillé la magistrate.
Et à l’en croire, le succès commence à être au rendez-vous. «Sur l’année du GLTD, les atteintes aux biens et aux personnes ont baissé», a assuré Karline Bouisset. Dans le détail, cela donne une diminution des cambriolages de 26 % en zone gendarmerie et 55 faits constatés en zone police, contre 96 pour la période allant de juin 2016 à juin 2017. Idem pour les atteintes aux personnes : -32 % sur le territoire contrôlé par les gendarmes, et un nombre de faits passé de 80 à 68 sur la circonscription de police.
«Baisse globale de la délinquance»
«On peut donc parler d’une baisse globale de la délinquance», a estimé Karline Bouisset en prévenant toutefois : «Il reste quand même des zones fragilisées. Il est donc nécessaire d’être vigilants et de continuer le travail», a-t-elle prévenu en jugeant que «l’implication du futur procureur de la République sera importante».
Et celle de tous les acteurs impliqués dans le dispositif également…