Avignon : les forces de l’ordre mobilisées pour un festival sécurisé

Nous sommes dans un contexte où les sujets de sécurité intérieure sont très sensibles » a rappelé mercredi le préfet de Vaucluse Bertrand Gaume, à la veille de la grande parade du Off, « prélude au lancement du festival ». Comme chaque année, Avignon va être quadrillée par la police nationale, des CRS et des soldats de la force Sentinelle, en collaboration étroite avec la police municipale. « Le festival nécessite une parfaite coopération inter services ».

Contrôles

Les contrôles vont se faire tous azimuts : contrôles d’identité aléatoires par la DDSP (direction départementale de la sécurité publique) ; surveillance des drones dont les vols sont interdits au-dessus de la ville entre le 6 et le 29 juillet. « On a des moyens techniques pour assurer cette interdiction ». Autre point sur lequel, les services de l’État seront « très vigilants », le respect de la réglementation, notamment le bon usage des applications numériques, pour les VTC et taxis. Particulièrement surveillés également, les lieux de spectacle, avec « l’ouverture de sacs » à l’entrée. « Les agents d’accueil du In ont été formés à la sécurité. Et nous avons un détecteur de métaux pour la Cour d’honneur » précise Paul Rondin, directeur délégué du festival d’Avignon. « Pour le off, c’est plus complexe. Chaque site est autonome » note le préfet. Aux organisateurs de veiller sur leur salle. « Il y a 130 lieux à sécuriser, on a fait un gros travail pour les sensibiliser » souligne Pierre Beffeyte.

Vidéo surveillance

Soixante-dix caméras sont opérationnelles à Avignon, « 24 h sur 24 et 7 jours sur 7 avec une équipe en permanence en lien direct avec la DDSP » explique le premier adjoint de la ville d’Avignon, Michel Gontard chargé de la sécurité.

Filtrage et plots

Comme l’an dernier, « des obstacles physiques sont disposés sur les principales artères de l’intra muros contre l’intrusion de véhicule » indique le maire d’Avignon Cécile Helle. « Avec des blocs béton sur les rues de la République, Thiers et Carreterie ». Comme l’an dernier, le filtrage des portes d’Avignon est assuré par cinquante-deux agents de la société de sécurité Trèfle, de midi à 2 heures du matin.

Les gendarmes, eux, surveilleront « les vingt deux spectacles présentés dans dix communes et nous effectuerons des contrôles routiers » avertit le commandant des gendarmes de Vaucluse Salvador Munoz.

Effectifs

« 90 % des effectifs de la police municipale sont présents en juillet » annonce Cécile Helle. Soit quarante-deux policiers municipaux, renforcés par la présence de « douze agents ASVP et dix gardiens de square » souligne Cécile Helle. Dans l’intra-muros, mais également dans les quartiers, où se trouvent quelques lieux du festival, « La FabricA pour le in, Saint- Chamand pour le off », sans oublier le parc Chico Mendès, où la ville a mis en place des activités pour les familles dans le cadre d’Un été à Avignon.

Les policiers de la DDSP du Vaucluse travailleront, eux, aux côtés d’une unité de la CRS, soit soixante hommes, venue de Toulouse, et soixante militaires de la force Sentinelle qui patrouilleront aux abords de la gare-centre, de la gare TGV, du cours Jean-Jaurès et près du palais des papes.

Poste de sécurité avancé

Ce dispositif, « qui incombe à la ville à hauteur de 45 000 € », comportera vingt-six secouristes. Le poste, situé rue Bouquerie, « soulage le travail des pompiers en ce début de saison des feux de forêts » témoigne directeur adjoint du Sdis 84, Jérôme Sotty.

Budgets

« La sécurité coûte entre 60 000 et 70 000 € au In chaque année » confie Paul Rondin, directeur délégué du In. Pour la ville d’Avignon, « le dispositif global pour le festival, représente un surcoût d’un million d’euros » assure Cécile Helle, dont 64 000 € pour le poste de secours avancé. « La sécurité n’a pas de prix ! » ;

Consignes

Des consignes sont données aux spectateurs : arriver une demi-heure avant le spectacle ; interdiction de bagage ou de grand sac, d’objets tranchants et de casques ; seules sont autorisées les bouteilles d’eau transparentes de 0,5 litre ; signaler des sacs abandonnés.

Autant de mesures prises pour assurer le bon équilibre entre la sécurité et la liberté pour les artistes d’exercer leur art » espère le préfet. Sans oublier le plaisir des festivaliers.