Si la Ville n’en fait évidemment pas une priorité, les élus ont tout de même demandé aux policiers municipaux d’appliquer plus rigoureusement l’article 11 de l’arrêté général de circulation et de police spéciale contraignant les riverains à entretenir et nettoyer leur trottoir. En clair, que l’on soit propriétaire occupant, locataire ou usufruitiers, chaque habitant doit assurer le désherbage, le balayage des feuilles mortes et autres détritus devant chez lui. En cas de défaillance, la sanction est clairement énoncée : le contrevenant s’expose à une contravention de 68 € !

Appel au civisme

Pour Michel Courtoisier, premier adjoint en charge des travaux et de l’urbanisme, « un petit rappel au civisme s’impose ». En effet, depuis plusieurs mois, de nombreuses remarques acerbes d’administrés atterrissent sur son bureau, « les critiques portent sur le manque d’entretien des trottoirs ». Particulièrement visées, les mauvaises herbes qui croissent devant certains pieds de murs. « Même si ce n’est pas le cas partout, à certains endroits, le constat est accablant. Beaucoup de gens pensent que la Ville est responsable de cette situation, mais ça n’est pas le cas. » D’ailleurs, elle assume déjà sa part dans ce domaine. « En contrepartie de l’entretien du parc thermal par nos services, un accord avec Agrivair nous permet de disposer d’une société pour l’entretien des caniveaux et des bordures de trottoirs. » Mais sa tâche s’arrête là. « Un petit périmètre reste à la charge des habitants », notamment les pieds de murs. Zéro phyto oblige, binettes ou désherbeurs thermiques sont donc de rigueur. Et pour les adeptes du retour d’un peu de biodiversité sur le bitume, pourquoi ne pas fleurir ces fameux pieds de murs grâce aux sachets de graines disponibles à la bibliothèque depuis quelques semaines.

Discernement

Chargés de faire passer le message à la population, le chef de la police municipale José Chuttin et ses hommes assurent qu’ils feront preuve de discernement. « Comme pour les crottes de chiens, la prévention s’impose. Plusieurs habitants ont déjà été alertés de l’état de leur pied de mur. Nous allons poursuivre ce type de rappel. Mais pour les plus récalcitrants, nous serons contraints d’appliquer la réglementation en vigueur ! »

CE QU’ILS EN disent

Pour Gilles Jolly, ce n’est pas la présence de mauvaises herbes devant les pieds de murs qui posent le plus de problème pour l’image de la cité thermale. « Cela peut dépendre des quartiers ou des endroits mais le pire, ce sont les espaces publics comme le parc thermal ou le site des lacs. Des détritus sont jetés n’importe où alors que des poubelles sont à proximité. Dans ce cas, il faut être sévère avec ces contrevenants et verbaliser. »

Didier HUMBERT