Édouard Philippe annonce la création d’un Parquet national antiterroriste
Le Premier ministre a par ailleurs annoncé la création d’une cellule de suivi, dès leur sortie de prison, des détenus radicalisés.
Source AFP
Édouard Philippe a confirmé ce vendredi 13 juillet, la création d’un parquet national antiterroriste pour faire face à la menace terroriste en France, en dépit des critiques de nombreux magistrats.
La lutte antiterroriste était jusque-là confiée à une section du parquet de Paris. Mais « nous considérons ensemble qu’il est désormais nécessaire de permettre à un procureur de se consacrer à temps plein à la lutte antiterroriste », a estimé le Premier ministre lors d’un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine).
Ce parquet sera accompagné d’une « cellule spécifique » afin de suivre, à leur sortie de prison, les détenus terroristes ou radicalisés, un suivi devenu l’un des défis de la lutte antiterroriste. Elle sera placée au sein de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat) et associera le renseignement pénitentiaire, a précisé le Premier ministre lors d’un discours au siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois-Perret.
« Renforcer le suivi »
Environ 450 détenus terroristes ou radicalisés devraient être libérés d’ici fin 2019, a encore indiqué Édouard Philippe en dévoilant le nouveau plan de lutte contre le terrorisme. Le Premier ministre a annoncé que le gouvernement allait « également renforcer le suivi des personnes placées sous contrôle judiciaire ». « Le recours à l’assignation à résidence sous surveillance électronique mobile sera facilité. »
« Par ailleurs, le non-respect du contrôle judiciaire par les personnes mises en examen pour faits de terrorisme doit entraîner une réponse judiciaire systématique », a-t-il ajouté. « D’ici au mois de septembre, une instruction interministérielle sera adressée aux procureurs de la République, aux services pénitentiaires et à l’ensemble des services d’enquêtes et de renseignements afin de sécuriser le partage d’information en cas d’incident dans le respect des mesures de contrôle judiciaire », a précisé Philippe. Le gouvernement a également annoncé un renforcement du renseignement pénitentiaire. Créé en février 2017, le Bureau national du renseignement pénitentiaire suit actuellement 3 000 personnes et transmet ses informations aux services de renseignement intérieurs. Une note de renseignement sur les « sortants » a été créée pour les profils terroristes islamistes (TIS).