Les quotidiens burkinabè, dans leurs livraisons de ce mercredi, traitent du procès du putsch manqué dont les interrogations des accusés se poursuivent devant le Tribunal militaire de Ouagadougou (délocalisé occasionnellement à la salle des Banquets de Ouaga 2000), sans oublier le rapport du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC), rendu public, la veille à Ouagadougou.L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, titre: «Rapport 2017 sur la corruption : la police municipale toujours première de la classe».
Selon le journal, c’est dans le cadre de ses activités que le REN-LAC a organisé, hier mardi à Ouagadougou, la cérémonie de lancement officiel de son rapport de l’année écoulée sur l’état de la corruption au Burkina Faso.
A ce propos, Le Quotidien, autre privé, cite en sa manchette le directeur exécutif du REN-LAC Claude Wetta qui déclare : «La corruption est repartie à la hausse en 2017».
Le même journal fait remarquer que, d’après le rapport du REN-LAC, la police municipale, la douane et la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM) sont les services les plus corrompus au Burkina.
De son côté, Aujourd’hui au Faso parle de «l’indétrônable police municipale», là où le quotidien national Sidwaya se contente d’afficher : «La police municipale toujours en tête».
Le journal cité en second lieu évoque le procès du putsch manqué de septembre 2015, en reprenant ces propos de sergent-chef Ali Sanou lors de sa comparution, hier devant le Tribunal militaire : «je n’étais pas moi-même lors des interrogatoires».
Le Quotidien renchérit quand il cite l’accusé Ali Sanou qui déclare: «C’est comme si je ne me contrôlais pas lorsque je prenais des décisions».
Pour sa part, Le Pays mentionne à sa une : «Procès du putsch manqué: Le sergent-chef Ali Sanou ne reconnait pas les faits».
Quant à L’Observateur Paalga, il évoque «le récit du sergent-chef Ali Sanou» qui, souligne-t-il, a réfuté la plupart des faits qui lui sont reprochés.