Objets trouvés, un service «introuvable»
Le service des objets trouvés manque de visibilité : peu de Montalbanais savent qu’il se trouve à l’accueil de la police municipale. L’année 2018 est originale et a fourni la réserve du service en parapluies.
«En général, si le possédant ne se manifeste pas au bout de 24 voire 48 heures, il ne viendra pas» commente l’agente. Dans ce cas, la personne ayant rapporté l’objet peut en devenir l’acquéreur une fois 1 an et 1 jour écoulé. Sauf évidemment pour les documents officiels renvoyés là où ils ont été conçus. Les permis, cartes d’identité et passeports sont renvoyés à la préfecture, où ils sont détruits. Les cartes bancaires, elles, sont envoyées directement à l’usine d’incinération «afin d’être sûr que personne ne puisse les utiliser» explique Franck Briest. Et ce qui ne se détruit pas se recycle ! «Chaque année, on transfère les vélos à Emmaüs. On essaie d’être utile». Si le mauvais côté du métier est de contacter des propriétaires qui ne se donnent pas la peine de venir chercher leurs affaires, le bon est de rencontrer des personnes avec de «vraies» valeurs. «Le mois dernier, une mère de famille a perdu sa paye du mois en liquide dans la rue, soit 800 euros. Un monsieur à la retraite passant par là nous l’a gentiment rapportée. Quand la dame a retrouvé son salaire, elle en a pleuré de bonheur.»
Repères
Le chiffre : 37
Téléphones> Depuis 7 mois. C’est le nombre d’appareils ramenés au service des objets trouvés, des modèles allant de l’iPhone dernier cri au Nokia 3310.
La phrase
« Le plus enrichissant c’est le contact avec le public, même si parfois certaines personnes sont effondrées car elles ont beaucoup perdu. Les agressifs on les gère »