Les squatteurs de piscine sont de retour à Toulouse : des propriétaires ont trouvé la parade
En cet été 2018, les fortes chaleurs ont ravivé un phénomène à Toulouse : les intrusions sauvages dans les piscines privées. Des propriétaires ont trouvé la parade… Les précisions.
Si l’eau de la piscine n’est pas salée, c’est la facture qui l’est cette année. Face aux intrusions sauvages dans les piscines privées, certains syndics de copropriété ont pris les devants en ayant recours à des sociétés de gardiennage. C’est par exemple le cas de L’Immobilière de Toulouse.
Cela se chiffre à 11 000 € par résidence
Son gérant, Jean-Louis Gutierres, raconte :
Nous avons été contraints pour la plupart de nos piscines de mettre en place une société de surveillance. C’est malheureux, mais c’est la seule solution que nous ayons aujourd’hui pour permettre aux résidents de pouvoir disposer en toute tranquillité de la piscine. Avec la mise en place de ce dispositif, nous n’avons plus de problème.
Le coût de la tranquillité a un prix. Jean-Louis Gutierres chiffre à 11 000 euros par saison le coût d’un tel dispositif à la charge des copropriétaires.
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Déjà 140 signalements au 6 août
Contactée par Actu Toulouse, la Police nationale n’a pas de statistiques qui permettraient de mesurer l’ampleur du phénomène cet été. En revanche, le service de la mairie Allo Toulouse a déjà comptabilisé 140 appels au 6 août concernant les intrusions de piscines privées. Au 8 juillet, il y avait 55 appels recensés. Manifestement, ces dernières semaines, les fortes chaleurs ont ravivé le phénomène à Toulouse…
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Bracelets, porte d’accès avec badge…
À défaut de vigile pour assurer la surveillance, certaines résidences se sont équipées de bracelets pour l’accès à la piscine. Cela permet de repérer si les personnes sont extérieures à la résidence. En complément du bracelet, un grillage plus haut est parfois installé, ainsi qu’une porte d’accès à la piscine avec badge.
Objectif : lutter contre les nuisances sonores, les dégradations, voire les altercations… Car à en croire certains Toulousains, la présence d’une piscine dans une résidence peut vite tourner au cauchemar.
Ce que dit la loi :
L’article L 126.2 du Code de la construction et de l’habitation précise que « les propriétaires d’immeuble à usage d’habitation et leurs représentants peuvent, en cas d’occupation des espaces communs du bâti par des personnes qui entravent l’accès et la libre circulation des locataires ou empêchent le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité et de sûreté ou nuisent à la tranquillité des lieux, faire appel à la police, à la gendarmerie nationale ou à la police municipale pour rétablir la jouissance paisible de ces lieux ». L’article suivant, qui réprime ces troubles, prévoit une peine d’emprisonnement pour le fait « d’occuper en réunion les espaces communs ou les toits des immeubles collectifs d’habitation, en empêchant délibérément l’accès ou la libre circulation des personnes ou le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité et de sûreté ». De son côté, l’article 226-4 du code pénal dispose : « L’introduction dans le domicile d’autrui à l’aide de manœuvres, menaces, voies de fait ou contrainte, hors les cas où la loi le permet, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende ».
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