Une Montalbanaise déjoue une offre d’emploi frauduleuse
C’est une mésaventure qui aurait pu coûter cher à Gaelle. Cette Montalbanaise au chômage depuis deux mois environ, naviguait la semaine dernière sur le site internet de Pôle Emploi pour prospecter les petites annonces. C’est à ce moment-là qu’elle tombe sur une publication qui attire son attention. «Une société basée à Paris proposait un poste de télévendeur sur Montauban pour l’enseigne Super U, débute-t-elle. L’annonce explique que le groupe recrutait en prévision de l’ouverture d’un nouveau magasin début septembre, avec un salaire de 2000 euros mensuels pour 35 heures hebdomadaires.» Séduite, elle décide d’envoyer sa candidature, mentionnant ses dix ans d’expérience, qui est évidemment retenue.
Gaelle doit alors remplir un formulaire avec certaines informations personnelles telles que le numéro de sécurité sociale. «Je ne me suis pas méfiée au départ. Le mail semblait réaliste.» D’autant qu’il est signé du nom d’un directeur de magasin Super U à… Sainte-Marie-aux-Mines, en Alsace !
Mais c’est suite à un deuxième mail qu’elle se rend compte de la supercherie. «Le message m’expliquait que j’allais recevoir un chèque de 500 euros, comme avance de la première semaine de travail. Je devrais ensuite me rendre dans un bureau de tabac pour faire un virement à l’entreprise via Transcash, un service spécialisé. Là, j’ai compris.»
Elle décide donc d’alerter dès hier matin son agence Pôle Emploi de Montauban, puis de se rendre au commissariat pour déposer plainte. «À l’agence, ils m’ont dit que ça pouvait arriver, et qu’ils allaient traiter la chose. Et au commissariat, on m’a expliqué que je n’avais rien à faire puisque je n’étais pas encore victime de l’arnaque. Il me semble donc important de témoigner pour informer et prévenir contre ces arnaques !», termine Gaelle.
2% des offres considérées suspectes
Du côté de Pôle Emploi, on concède que des faux peuvent se trouver dans la masse de postes proposés. «Les entreprises ont la possibilité de déposer directement leurs annonces sur notre site, explique le directeur du secteur Occitanie Serge Lemaitre. Il suffit que des personnes mal-intentionnées piratent un compte pour pouvoir poster des annonces suspectes. Mais cela ne concerne que 2 % des publications. Soit environ 400 sur les 20 000 postées annuellement sur le département», détaille-t-il.
Pour autant, des contrôles existent. «Après un premier tri informatique sur des mots-clés, des agents de Pôle Emploi ont pour mission d’évaluer plus précisément la teneur des annonces. Et les supprimer le cas échéant», termine M. Lemaitre. L’annonce a donc échappé à toute vigilance. Heureusement, il n’y a pas eu de conséquence pour Gaelle cette fois-ci.