13 – FOS SUR MER
Fos-sur-Mer Sécurité
Une police municipale au service des Fosséens.
Afin d’encore mieux veiller sur la tranquillité publique, ce qui constitue le cœur de sa mission, la police municipale (PM) a récemment testé une nouvelle brigade, dite de proximité, qui effectue des patrouilles pédestres ou en VTT dans toute la ville et toute la journée. Elle vient compléter un dispositif fonctionnant 24h/24 et 7j/7, fort d’un effectif qui comptera à la fi n de l’année, avec les recrutements en cours, 43 policiers, ce qui place Fos-sur-Mer au premier rang des villes de même strate, avec 1 policier pour 460 habitants (en principe 1 pour 1 500), pour veiller sur un territoire vaste de près de 92 km2.
Des missions nombreuses et variées.
La police municipale remplit un large éventail de tâches.
La police municipale est une compétence directe du maire. Ses agents sont chargés de faire respecter les arrêtés municipaux. Leur mission première est la prévention et la dissuasion. En tant qu’agents de la force publique et agents de police judiciaire adjoints,
« Des missions nombreuses et variées Prévention et dissuasion sont les missions premières. »
ils ont compétence pour constater et relever les infractions. Leur tâche est ainsi défi nie par la loi : « assurer le bon ordre, la sûreté, la sécurité et la salubrité publiques ». Sont concernés les troubles sur la voie publique, la surveillance des lieux de rassemblement, des cérémonies, manifestations, marchés, du stationnement, la prévention des dégradations et actes délinquants, la constatation des infractions et l’interpellation dans le cadre du flagrant délit, la sécurisation des voies, la prévention des accidents, des incivilités, des problèmes de voisinage, différends familiaux, rixes, dépôts sauvages, nuisances sonores, capture des animaux errants… Pour remplir toutes ces missions, la police municipale de Fos-sur-Mer s’appuie sur 37 policiers armés équipés de gilets pare-balles – 6 recrutements supplémentaires sont en cours -, circulant à pied, sur 6 VTT, 2 scooters de 125 cm³ ou à bord de 3 véhicules sérigraphiés. Les patrouilles sont équipées de radios numériques et les véhicules comme les agents d’un dispositif de géolocalisation, afin d’assurer leur sécurité et de pouvoir les redéployer au plus vite partout où leur présence s’avère nécessaire. Les effectifs sont complétés par 5 Agents de surveillance de la voie publique (ASVP), 2 secrétaires et 5 opérateurs de vidéo protection, dont le nombre sera à terme doublé. ❚
ASVP : des écoles au stationnement
Assermentés, les Agents de surveillance de la voie publique (ASVP) assurent la sécurisation aux abords des écoles, la gestion de l’affichage des arrêtés municipaux, remplissent le rôle de placiers pour les marchés et sont en charge de la lutte contre le stationnement anarchique : ils recensent les stationnements interdits, qu’ils peuvent verbaliser, et les signalent aux policiers municipaux qui prennent le relais pour une éventuelle mise en fourrière. Avec un principe : avant de faire procéder à tout enlèvement, le propriétaire du véhicule est systématiquement prévenu – pour peu que la carte grise soit à la bonne adresse ! Sur une centaine de plaintes pour stationnement abusif reçues, une soixantaine de mises en fourrière est néanmoins ordonnée par la PM chaque année.
La brigade de proximité au contact direct
Une nouvelle brigade a été envisagée pour sillonner la ville au plus proche des habitants.
« Avec toutes les sollicitations de nos administrés, de nos partenaires et des différents services de la ville, la PM effectue tellement de tâches qu’elle avait du mal à dégager du temps pour sa mission de proximité, analyse Naguib Mehadji, son directeur. Voilà pourquoi nous avons créé une brigade de proximité, composée actuellement de 4 agents (et à terme de 6). Ils sont placés hors réquisition, de façon à ce qu’ils disposent du temps nécessaire pour assurer une présence tout au long de la journée sur le terrain. » Cette brigade patrouille en VTT ou à pied, allant au contact de la population, des commerçants, assurant une présence physique visible dans les lieux publics, au plus près des administrés. « Lorsque de nouvelles zones de délinquance émergent, il est important que notre dispositif s’y adapte pour sécuriser ces secteurs, accompagner les victimes, que les administrés sachent que la PM est à leurs côtés, qu’il n’existe pas de zones de non droit, énumère Naguib Mehadji. Cette présence concourt à lutter contre le sentiment d’insécurité, en même temps qu’elle dissuade les délinquants de commettre de nouvelles infractions. La brigade de proximité peut aussi collecter des renseignements pour les transmettre ensuite à l’autorité judiciaire. » ❚
La vidéo protection, outil complémentaire
Le dispositif de vidéo protection fosséen, qui a donné en trois ans toute satisfaction, est programmé pour la 3e phase de son évolution.
« De nouvelles caméras dans les zones commerciales. »
Le système de vidéo protection à Fos-sur-Mer est constitué aujourd’hui d’un dispositif de 40 caméras réparties sur six sites – le port de plaisance, le Parking 160, les abords de la mairie et les trois entrées de ville –, reliées au Centre de supervision urbaine (CSU), d’où un opérateur présent 24 h/24 et 7j/7 peut surveiller d’un coup d’œil la totalité des images retransmises. Actuellement au nombre de 5, ces opérateurs seront à terme 10, leur recrutement n’étant pas achevé. Mais d’ores et déjà, le bilan de la vidéo protection déployée depuis trois ans de façon expérimentale, d’abord uniquement au Parking 160 et sur le port, est éloquent : les faits d’incivilités au parking sont passés de 20 en 2010 à 6 en 2013 et le nombre de vols au port Saint -Gervais a chuté de 17 en 2010 à 3 l’an dernier. D’où la décision d’amplifier le dispositif, prise il y a quelques mois, avec notamment des caméras aux entrées de la ville : « Elles vont d’abord nous permettre d’observer les flux de circulation, explique le directeur de la PM. Ce peut-être extrêmement utile par exemple pour organiser les secours dans la perspective de la prévention des risques majeurs. En outre, si nous avons une petite délinquance locale, la délinquance plus importante est de passage. Grâce à nos caméras équipées du système Lapi (lecture automatisée de plaque d’immatriculation), nous aurons des images de tous les véhicules entrant ou sortant de Fos. Les officiers de police judiciaire pourront dès lors consulter le fichier de données des plaques d’immatriculation dans le cadre d’une enquête : ça peut aider à résoudre des affaires et démanteler par exemple des réseaux de cambrioleurs. » La vidéo protection, en tant qu’outil complémentaire aux interventions sur le terrain des agents va connaître prochainement une 3ème phase de développement, avec l’installation de caméras dans tous les quartiers commerciaux.
La sécurité routière aussi
La PM exerce aussi une mission d’éducation routière auprès des enfants, inculquée sous forme d’ateliers théoriques et pratiques à destination des classes de CE2 et CM1 de toutes les écoles de la ville (la police nationale se chargeant des CM2). Elle organise aussi la demi-journée de sensibilisation aux dangers de la route conditionnant le versement aux nouveaux détenteurs du permis de l’aide financière accordée par la ville. Enfin, la PM mène des actions ponctuelles de prévention routière à l’occasion de diverses manifestations organisées sur la ville.
Naguib Mehadji Directeur de la PM
Poursuivre le développement de notre police municipale par de nouveaux recrutements, en créant la brigade de proximité de jour et en enclenchant une 3e phase de déploiement de la vidéo protection : telles sont les priorités fixées par le maire au début de la nouvelle mandature. Sous ses ordres, la police municipale de Fos-sur-Mer a pour mission première de veiller sur la tranquillité publique et d’œuvrer pour la protection des personnes et des biens, au plus proche des habitants, en privilégiant présence sur le terrain, prévention et dissuasion. Et il faut remercier ses agents pour leur efficacité et leur dévouement au service de tous, afin que Fos-sur-Mer continue d’être une ville où il fait bon vivre.
Secrétaires multitâches
Deux agents se relaient au poste de police municipal pour en assurer le secrétariat. En plus des tâches administratives, elles gèrent les objets trouvés, les alarmes des bâtiments communaux, les autorisations de taxis et les déclarations de chiens dangereux.
Le service continu, 24h/24 et 7j/7
En raison de la réduction des effectifs de la police municipale et de l’absence d’un commissariat sur la commune, les agents de la PM sont très souvent les premiers à être sollicités dans toutes sortes de situations.
Que signifient les 3X8 du fonctionnement de la PM à Fos-sur-Mer ? C’est simple : cette organisation prévoit qu’en permanence, une à deux patrouilles d’intervention sont présentes de 5h à 13h, de 13h à 21h et de 21h à 5h du matin. Y compris les week-ends et jours fériés. Sans compter la brigade de proximité qui effectue en supplément une à deux patrouilles toute la journée du lundi au samedi et les ASVP déployés sur le terrain en journée du lundi au vendredi. Pour être complet, signalons le renfort lors des week-ends et jours fériés de l’été d’un équipage patrouillant de la nuit. Cette présence globale répond à différents impératifs.
Le caractère très industrialisé de la ville oblige tout d’abord à être en mesure de réagir à tout moment en cas d’alerte aux risques majeurs. La PM est donc en astreinte permanente, en liaison avec les différents services de la ville susceptibles d’intervenir dans ce type de situation. Ensuite, en l’absence d’un poste de police nationale, seule la PM est en mesure de répondre instantanément aux sollicitations de la population, ce qui explique qu’elle assure l’accueil du public, physique comme téléphonique, 7j/7 et 24 h/24. C’est la fonction du chef de poste, en relation constante avec les équipages déployés sur le terrain ainsi qu’avec les partenaires, pompiers et police nationale.
L’EFFICACITÉ D’UNE ACTION COORDONNÉE
L’efficacité de cette organisation, complétée par la vidéo protection et le Centre de supervision urbain, s’illustre par un fait divers survenu en septembre dernier. Tout débute par l’appel d’un administré victime du vol de son scooter constaté à la sortie d’un centre commercial. Il en donne la description au chef de poste qui alerte instantanément tous les équipages opérationnels sur la ville à cet instant et informe la
police nationale, qui dispose seule du pouvoir judiciaire d’investigation. Des policiers municipaux repèrent alors un scooter semblable à celui qui a été volé, l’individu le chevauchant prenant la fuite. Ce dernier finit par abandonner le deux-roues dans une ruelle pour poursuivre à pied et c’est la brigade de proximité qui procède à l’interpellation. L’homme nie les faits mais l’officier de police nationale arrivé entre temps fait
visionner par l’opérateur les images prises au moment du vol. Son auteur est ainsi formellement identifié et confondu, et le propriétaire peut récupérer son scooter sans dommage, à peine 20 min après les faits ! Bien sûr, tout ne se passe pas toujours aussi bien que dans ce cas précis et le risque zéro n’existe pas en matière de délinquance. Mais la PM de Fos, avec tous les moyens dont elle dispose du fait de la volonté politique forte des élus municipaux, œuvre au quotidien pour en minimiser la portée.
Et toujours au service des Fosséens. ❚
source : http://www.fos-sur-mer.fr/votre-mensuel-novembre-2014-243.pdf