Deux policiers municipaux belfortains ont été placés en garde à vue ce mercredi matin. Un compte-rendu d’arrestation dans lequel des faits auraient été « altérés » est au cœur de la procédure.
Ce mercredi matin, deux policiers municipaux de la ville de Belfort se sont retrouvés en garde à vue dans les locaux de la police nationale. Ils avaient été convoqués par les enquêteurs dans le cadre d’une procédure judiciaire, pour s’expliquer sur un compte-rendu d’interpellation rédigé le 17 avril dernier, relate France Bleu.
Ce compte-rendu, produit par les policiers municipaux, fait état de plusieurs infractions au Code de la route commises par un homme juché sur un scooter ce jour-là. Les fonctionnaires, à vélo, l’avaient poursuivi avant que l’homme ne se retrouve coincé dans une impasse et tente de leur échapper.
L’un des fonctionnaires blessé dans l’intervention
Les policiers municipaux étaient parvenus à le maîtriser, non sans mal, après avoir reçu des coups et des menaces de mort. L’un des agents avait été blessé et s’était vu délivrer 3 jours d’Incapacité totale de travail (ITT).
Le compte-rendu de cette intervention serait au cœur du problème. Les fonctionnaires seraient soupçonnés d’y avoir « altéré » certains faits. Aucune information sur les détails des faits reprochés aux policiers municipaux n’a été communiquée, quant à présent, par le parquet.
La totalité des policiers municipaux de Belfort en grève
Les deux agents mis en cause ont pu compter sur le soutien de leurs collègues, dont la totalité s’est mise en grève ce mercredi. Le délégué départemental du Syndicat national des policiers municipaux (SNPM) Lionel Dujancourt a confié « avoir du mal à comprendre » ce qui est reproché aux deux fonctionnaires qu’il qualifie d’« exemplaires ».
Ils ne sont pas les seuls à être surpris par cette situation. C’est le cas du maire de Belfort, Damien Meslot, qui a déclaré qu’il pense que les « faits altérés » sont « une simple erreur de rédaction », jugeant la procédure comme étant « hors de proportion ». L’élu a affirmé « comprendre le mouvement de grève » des agents, qualifiant d’« humiliation » la mesure de garde à vue prise à l’encontre des deux policiers municipaux.