Metz | Politique « Une police municipale de proximité pour fin octobre »
Hervé Niel est adjoint en charge de la coordination de la police municipale, de la réglementation et de l’antenne d’urgence dans l’équipe de François Grosdidier. Sécurité et réglementation sont des sujets qui lui tiennent à cœur. Il était, jusqu’en mai 2019, directeur départemental de la sécurité publique de la Moselle.
Ancien directeur départemental de la sécurité publique (DDSP) de la Moselle, Hervé Niel endosse, à 67 ans, le rôle de 15e adjoint au maire de Metz en charge, notamment, de la coordination de la police municipale, la réglementation et l’antenne d’urgence.
« Quels sont vos projets, vos ambitions ?
Hervé Niel : « Depuis mi-juillet, nous avons mis en place la police municipale de nuit , je veux la pérenniser, la renforcer et la rendre encore plus opérationnelle. Pour fin octobre, nous aurons, également, une police de proximité, basée sur les mairies de quartier, avec des unités d’appui en complément. Sans oublier un renforcement de la vidéosurveillance tant pour la dissuasion que pour l’aide à l’enquête en cas d’incident. Nous avons, actuellement, 94 agents de police municipale. Nous allons en recruter une vingtaine pour atteindre 110, dans deux ans, pour quadriller la ville. Aussi bien sur les quartiers périphériques qu’au centre-ville. Nous allons mettre à niveau les équipements avec l’achat de quatre véhicules et le renouvellement de trois autres. Tous hybrides pour avoir un parc plus propre. Pour ce qui est de la vidéosurveillance, composée à ce jour de 148 caméras, une vingtaine d’autres seront installées dans les endroits les plus insécures, en concertation avec la police nationale et les habitants. »
Et la maison des polices de Borny qui était l’un des projets de la nouvelle municipalité ?
« On en fera une comme à Woippy mais ce sera à plus long terme ! À l’horizon 2021-22. Cela implique une coopération avec la police nationale. Ça se fera en fonction des demandes et des besoins. Pour le moment, on fait une étude d’implantation. »
Metz est-elle une ville insécure ou s’agit-il plus d’un ressenti ?
« Ça n’est pas une ville où règne l’insécurité totale mais c’est surtout un ressenti face aux incivilités constatées au centre-ville que l’on veut faire baisser par l’implantation d’une police de proximité, pour prendre le contact avec les commerçants et renouer avec la population. Ce sentiment d’insécurité s’explique par la peur que les habitants ont de ce qui est différent. »
La proximité est la pierre angulaire de la police de sécurité du quotidien. Vous n’avez pas peur d’empiéter sur ce domaine qui fait, désormais, partie des missions de la police et la gendarmerie ?
« Une bonne police municipale, c’est une police qui crée un lien de confiance avec la population, de la proximité pour traiter les incivilités et réceptionner la demande de sécurité du public pour limiter, voire apaiser, ce sentiment d’insécurité. Elle n’a pas les moyens d’enquête ou d’ordre public de la nationale mais travaille en complémentarité avec elle. »
Pensez-vous que l’État se défausse sur les communes en matière de sécurité ?
« La commune vient en complément de l’action de l’État. La nationale concentre ses efforts sur la lutte contre le terrorisme, la grande criminalité ou les trafics de stupéfiants. La municipale oriente son action en complément sur la proximité, les incivilités et le quotidien. On se bat pour que la municipale ait encore plus de pouvoirs pour seconder davantage la nationale. »