79 – NIORT : Vidéosurveillance : cette fois, ça tourne !
Les caméras de vidéosurveillance sont opérationnelles dans le centre-ville. Dès le 4 décembre, des agents assermentés seront postés devant les écrans.
Les vingt-six caméras de vidéo-surveillance annoncées par Jérôme Baloge sont opérationnelles. Désormais, dans l’hyper centre de Niort, entre la place de la Brèche et le parking du Moulin du Milieu, sur les places du Roulage et Saint-Jean, nos allées et venues sont filmées, enregistrées et consignées… Sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, même la nuit grâce à l’infrarouge.
Les images de ces caméras grand angle à haute définition convergent en temps réel vers une salle aménagée dans les locaux de la police municipale, derrière l’hôtel de ville. Dans ce « centre de supervision urbaine », CSU, quatre écrans composent une mosaïque affichant simultanément toutes les images. Depuis le pupitre de contrôle, les opérateurs peuvent prendre la main sur n’importe laquelle des caméras, une manette leur permet d’orienter et modifier la focale de chacune d’elles.
Vidéoprotection vs vidéosurveillance
« Les emplacements de ces caméras ont été choisis avec la police nationale, la préfecture et le parquet sur la base des différents points de problème recensés dans la ville, a expliqué Jérôme Baloge à l’occasion d’une conférence de presse de présentation du dispositif donnée hier matin. Nous n’avons été ni extensifs, ni restrictifs. Nous avons suivi les préconisations. »
« Pour quelques jours encore, nous sommes en mode de vidéoprotection. Mais le 4 décembre, nous passerons en mode vidéo-surveillance. » La différence ? « Dans la vidéoprotection, des caméras filment et enregistrent. Dans la vidéosurveillance, des agents sont devant les écrans. »
En clair, à partir du vendredi prochain, des agents municipaux seront présents devant ce mur d’écrans. Une ou deux personnes, la plupart du temps. Jusqu’à trois si l’actualité, les évènements ou les circonstances l’exigent. « L’effectif est adaptable », indique le maire, citant l’exemple d’un soir de 14 Juillet et d’un éventuel besoin en terme de « gestion de foules ».
Les policiers municipaux seront devant les écrans de 7 h 30 à 20 h (*).
Assermentés
« Ces agents sont tous assermentés », insiste le maire, précisant que seules des personnes habilitées sont autorisées à entrer dans cette salle dont l’accès est sécurisé par un code. Treize policiers municipaux seulement auront la possibilité de visionner ces écrans et de piloter les caméras : quatre titulaires, cinq suppléants et quatre superviseurs. Personne d’autre.
D’ailleurs, pendant la conférence de presse donnée hier matin, les écrans avaient tous été mis en veille. Et le maire a catégoriquement refusé que des images puissent être présentées à des non-habilités. « Le recours à ces dispositifs est très encadré par la loi, a justifié Sébastien Guéret, patron intérimaire de la police municipale. Notamment sur le fait que seules les personnes assermentées peuvent voir ces images. »
Vingt et un jours
« Les opérateurs travaillent en lien avec les policiers en patrouille sur le terrain, explique encore Jérôme Baloge.Par radio, ils sont en contact les uns avec les autres. Et une ligne téléphonique va être ouverte pour joindre la police nationale. »
Les images tournées seront conservées pendant vingt et un jours. En cas de besoin et sur réquisition, elles pourront être confiées à des services d’enquête.
« C’est un outil parmi d’autres, insiste encore Jérôme Baloge : il est indispensable pour le maintien de l’ordre, la tranquillité et la sécurité des habitants. Il est aussi important pour apporter des preuves à la justice en cas de commissions d’infractions. »
D’autres caméras seront-elles installées ? Ce n’est pas d’actualité, laisse entendre le maire… sans toutefois exclure cette possibilité. Une réflexion est en cours avec des bailleurs pour installer la vidéo dans certains halls d’immeubles.
(*) Les caméras de surveillance diffusent également leurs images au commissariat de police.