1. Où sont les caméras ?
En 2012, la Ville a installé 28 caméras dans des secteurs repérés pour des dégradations récurrentes, des carrefours importants ou encore la concentration de lieux à risques (banques, bâtiments accueillant du public…). L’an dernier, trois caméras ont été installées à Beaulieu, une fois les travaux achevés. « Ces périmètres ont été choisis avec la police nationale, la DDSP (direction départementale de la sécurité publique) et la préfecture », précise Henri Gadaut, premier adjoint (PS) en charge de la sécurité, qui ajoute que des ajustements ont été réalisés depuis. Une caméra mobile permet également une surveillance ponctuelle.
2. Qui surveille les images ?
La Ville a fait le choix d’une surveillance occasionnelle : « Un ASVP (agent de sécurité sur la voie publique) est dédié à cette tâche 36 heures par semaine, et certains collègues sont habilités à le remplacer. » indique Nazzario Santamaria, directeur adjoint des services de la mairie. Les caméras tournent et enregistrent 24heures sur 24. Les images sont conservées 14 jours et peuvent être visionnées en cas d’incident. « Les policiers municipaux n’ont pas de pouvoir d’enquête, précise Thierry Tailly, chef du service. Parfois, nous recevons une réquisition d’un officier de police judiciaire qui souhaite visionner nos images pour une enquête. »
3. La vie privée est-elle préservée ?
Le système de vidéo protection est régulièrement examiné et mis à jour. Sur les images qui arrivent au centre de supervision urbain, installé à la police municipale, les fenêtres des habitations privées sont floutées.
4. Le dispositif est-il utile ?
Le dispositif aurait permis de faire avancer des enquêtes et de mettre fin à des débordements. « Cela permet de comprendre quand des riverains nous appellent pour des regroupements, des dégradations… » affirme Henri Gadaut. C’est ainsi par exemple que les feux de véhicules sur la place l’Humanité au Crétinier ont cessé après l’installation de la caméra. « Nous avons pu identifier plusieurs auteurs de dégradations », assure l’élu. Depuis un mois, la police municipale utilise aussi ses caméras pour verbaliser les fautes de conduite : « L’idée est de lutter contre les comportements dangereux, comme les stops ou les feux brûlés, précise le premier adjoint. Certaines villes utilisent leur dispositif pour le stationnement, ce n’est pas notre choix. » En cas de stationnement gênant, une patrouille est néanmoins chargée de faire cesser l’infraction.
5. Combien ça coûte ?
En 2012, la Ville a dépensé 500000 € pour installer son dispositif, mais elle a perçu 50 % de la somme en subvention de l’État. L’ASVP qui visionne les images faisait déjà partie de l’effectif de la police municipale. En 2016, la Ville envisage de compléter son dispositif d’une ou deux caméras, « mais le débat n’est pas tranché », précise Henri Gadaut.