Plusieurs centaines de policiers municipaux ont manifesté, mardi, à Nice, Marseille et Paris pour une amélioration de leur salaire et leur retraite, trois semaines après que le ministère de l’Intérieur a décidé de ne pas leur accorder certaines indemnités.
«Gouvernement = mensonges & trahison», pouvait-on lire sur la banderole en tête du cortège niçois, qui a rassemblé 270 personnes selon la police (500, selon les organisateurs), en présence de plusieurs élus, dont le maire UMP de Nice, Christian Estrosi, qui chapeaute la première police municipale de France.
La même banderole était déployée à Paris, où près de 150 personnes s’étaient rassemblées. A Marseille, selon un photographe de l’AFP, quelque 150 policiers municipaux de la ville et des localités voisines ont battu le pavé en début d’après-midi, entre le Vieux-Port et la préfecture, scandant «du social, du social».
Les fonctionnaires sont descendus dans la rue pour dénoncer le refus du gouvernement «de valider un accord conclu entre l’Association des maires de France et des syndicats» sur des indemnités de travail, précisent les syndicats SUMPP, SNPM et CFTC police municipale. «La mesure était chiffrée et validée par les maires employeurs et défendue par le ministre de l’Intérieur», précisent-ils.
«UNE VÉRITABLE TRAHISON»
Le 13 février, lors de la commission consultative des polices municipales (CCPM) qui s’est tenue Place Beauvau, Manuel Valls avait signifié aux différents représentants que certaines mesures indemnitaires, comme l’indemnité spéciale de fonctionnement, décidées sous le précédent gouvernement ne seraient pas accordées aux policiers municipaux.
Le secrétaire général du syndicat national de la police municipale (SNPM/FO), Frédéric Foncel, avait estimé que cette décision était «une véritable trahison», Manuel Valls évoquant, lui, le «contexte budgétaire particulièrement difficile».
Une réflexion devait aussi être engagée pour intégrer l’indemnité dans le calcul de la pension de retraite, selon les syndicats. «Aujourd’hui, des policiers municipaux partent en retraite avec une pension à la limite du seuil de pauvreté», dénoncent-ils. La France compte près de 20 000 policiers municipaux.