31 – La sécurité en question, la nuit à Toulouse
Le doublement des effectifs de la police municipale,avec la création d’une brigade d’intervention rapide opérant de jour et de nuit, font partie du plan sécurité promis par Jean-Luc Moudenc./Photo DDM, Thierry Bordas
«Comme sans doute tous les Toulousains, c’est un sentiment d’horreur qui m’étreint, d’autant que ce n’est pas la première fois dans notre ville, que des jeunes sont poignardés dans la nuit»… Au lendemain de la rixe meurtrière qui a coûté la vie à un jeune homme (lire par ailleurs), le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc est plus que jamais déterminé à mener une politique de sécurité et de prévention dont il avait fait l’un de ses principaux axes de campagne. «Ces événements renforcent mes convictions et mon idée qu’il faut mettre tout le monde autour de la table, police nationale, municipale et professionnels d’établissements qui reçoivent le public de nuit, explique-t-il. J’ai, dès hier, demandé à mon adjoint, Jean-Jacques Bolzan de prendre contact avec eux. Il faut être le plus possible dans la prévention et dans la coopération de tous les acteurs concernés par le problème». La stratégie du maire en matière de sécurité passe par un doublement des effectifs de la police municipale avec notamment la création d’une brigade d’intervention rapide. «Les procédures de recrutement vont être lancées progressivement, précise Jean-Luc Moudenc. J’aimerais qu’il y ait tous les trimestres plusieurs dizaines de créations de postes, étalées sur deux ans pour disposer déjà de 150 policiers supplémentaires. C’est l’objectif que j’ai fixé. Mais tout ne peut se faire en un seul coup. C’est un recrutement de professionnels, formés, pas des amateurs, il faut procéder sérieusement». L’autre arme de la municipalité contre l’insécurité est la vidéosurveillance. Là aussi, le maire a promis la multiplication des caméras, notamment dans les endroits sensibles. «Nous en sommes à la rédaction d’un cahier des charges dans le cadre du diagnostic territorial de sécurité (DTS), souligne Jean-Luc Moudenc, avant de confier à un cabinet spécialisé la tâche d’installer les systèmes de surveillance. Mais il faut d’abord une étude approfondie, cela n’a jamais été fait à Toulouse. Il y a des endroits où la présence de caméras est évidente comme rue Bayard, à Saint-Pierre ou Arnaud Bernard, mais il faut voir, cas par cas, où elles seront le plus efficaces». Sur ce terrain-là, il faudra un peu plus de temps. Rien ne devrait être fait avant l’an prochain.
Les objectifs
Toulouse compte actuellement 0,47 policier municipal pour 10 000 habitants, là où Lyon et Montpellier en ont respectivement 5 et 6 pour 10 000… L’idée de la mairie est de passer de 160 policiers municipaux à 300… Avec la création de brigades d’interventions rapides, à toute heure du jour et de la nuit.Côté vidéosurveillance, Toulouse compte actuellement 16 caméras, la mairie veut placer 300 caméras. Le tout à mi-mandat.