Jeudi soir, à l’entame de leur conseil municipal respectif, les maires de Linselles et Wervicq ont annoncé penser à la mise en place d’une police municipale intercommunale avec Bousbecque. On en est encore au stade de la réflexion.
« Si vous voulez une police municipale, je peux faire un référendum. Et si les Wervicquois en veulent une et sont prêts à payer pour, je la ferai ». Les propos sont du maire de Wervicq, Jean-Gabriel Jacob, en décembre dernier, alors qu’il était interpellé par son opposition sur les problèmes d’incivilité dans la commune.
Six mois plus tard, le discours a, semble-t-il, évolué. Et une question se pose : Linselles, Wervicq et Bousbecque auront-elles, demain, une police municipale commune ? Jeudi, alors que le sujet n’était pas à l’ordre du jour du conseil municipal, Jacques Rémory, maire de Linselles, et Jean-Gabriel Jacob ont annoncé, quasi simultanément, y réfléchir.
Des solutions contre l’insécurité
On n’en est qu’au stade de la déclaration d’intention, mais les trois communes cherchent des solutions pour endiguer l’insécurité au moment où la police nationale ne peut plus répondre, seule, aux attentes des édiles. « Les discussions sont très récentes », rapporte Jacques Rémory, qui a fait le constat « de forces de police de moins en moins nombreuses ». « Aujourd’hui, si l’on prend des arrêtés pour lutter contre les incivilités, il n’est pas possible de les faire appliquer, remarque Jean-Gabriel Jacob. C’est pour cela que nous nous renseignons sur les possibilités d’une police municipale intercommunale. »
Une façon de mutualiser les moyens et de réduire les frais. À Halluin, le coût d’une police municipale, pour un peu plus de 20 000 habitants, était estimé lors de la campagne municipale à 465 000 euros par la liste 100 % Halluin de Jean-Christophe Destailleur (véhicules, local, équipement et huit agents). Là, la population totale des trois communes dépasse les 18 000 habitants…
Dès 2017 ?
Pour l’heure, les maires n’ont aucun élément chiffré à communiquer et des études doivent être menées pour juger de la faisabilité du projet. « Notre volonté est forte », dit cependant Jacques Rémory. Si ça passe au niveau du budget, le maire de Linselles évoque même 2017 pour la mise en place de cette police municipale intercommunale. En attendant, la première étape à franchir reste la rencontre avec la préfecture, pour avoir l’autorisation de mener à bien ce projet. Un rendez-vous devrait être pris d’ici septembre.