Pau, Belfort, Thonon-les-Bains ou encore La Ciotat ont décidé d’armer leurs policiers municipaux. Une décision qui intervient après l’attentat de Nice et de Saint-Etienne-du-Rouvray qui va dans le bon sens estime Christophe, policier municipal d’une petite commune près de Rouen. Dans sa commune, les policiers municipaux sont armés depuis la création du service, il y a douze ans.
« Il n’y a pas de sous-policier. Les policiers municipaux sont les primo-intervenants, ce sont des policiers qui sont en permanence sur la voie publique. Et on l’a vu avec Aurélie Fouquet qui est décédée sur la voie publique il y a maintenant cinq ans, ils sont en première ligne », estime-t-il dans les Grandes Gueules.
Un armement qui interroge les Grandes Gueules au regard de la mission des policiers municipaux, qui consiste initialement à faire respecter les arrêtés municipaux tandis que la police nationale intervient dans le cadre de la fonction régalienne de l’Etat de sécurité. Mais sur le terrain, ces missions s’entrecroisent, estime le policier municipal.
« Si vous n’armez pas les policiers municipaux, vous les mettez en insécurité sur la voie publique, considère Christophe. il n’y avait pas besoin d’attendre les attentats pour se poser la question. »
La question de la formation des policiers
Christian, un autre auditeur de RMC, est quant à lui retraité de la police nationale. Il estime de son côté que l’armement des policiers municipaux pose question quant à leur formation. « Quand je suis entré dans la police nationale, avant d’être opérationnel j’ai fait deux ans de stage », fait-il remarquer.
Christophe, le policier municipal de Seine-Maritime ne pas avoir les capacités de réagir avec une arme et se défend de manquer de formation. « Ca fait deux ans que je suis en police municipale. J’ai fait un an de formation à Amiens, derrière j’ai refait six mois de formation pour être chef de service de police municipale », se défend-il. Une formation délivrée par le « centre national de formation de la fonction publique territoriale ».