Saint-Ouen : des tirs sur le gymnase Joliot Curie

Fermé trois semaines en raison de la présence de dealers à proximité, le gymnase Joliot Curie de Saint-Ouen avait rouvert fin mars. Il a été visé par des tirs ce mercredi soir. Il est à nouveau fermé, les gardiens font valoir leur droit de retrait.

Une deuxième fermeture en deux mois. Le gymnase Joliot Curie de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, est fermé au public ce jeudi matin. Les gardiens ont à nouveau fait valoir leur droit de retrait, selon l’UGICT-CGT, l’union générale des ingénieurs cadres et techniciens de la CGT, de la ville.

Un gymnase déjà fermé pour cause de trafic au mois de mars

Mercredi soir à 21H40, deux hommes, arrivés en scooter ont tiré à trois reprises sur la façade du bâtiment avant de prendre la fuite. Trois impacts de balles ont été retrouvés. Les deux agents présents sur place au moment des faits ont immédiatement alerté la police, d’autant qu’une trentaine d’usagers se trouvaient encore à l’intérieur. « Il y avait quand même des utilisateurs en train de faire du sport dedans, avec des enfants » s’émeut le maire de Saint-Ouen (UDI), William Delannoy, sur France Bleu Paris.

Ce jeudi matin, le gymnase est donc fermé au public. C’était déjà le cas en mars, durant trois semaines. Les gardiens avaient fait valoir leur droit de retrait, s’estimant en danger, en raison de la présence d’un point de deal devant le bâtiment. Lors de la réouverture, fin mars, le maire de Saint-Ouen avait ordonné une présence statique de la police municipale devant l’équipement.

La garde statique de la police municipale levée

Mais depuis deux à trois semaines, cette présence statique a été levée et des rondes sont maintenues. La police n’était pas présente ce mercredi soir au moment des coups de feux. « Je ne peux pas mettre deux fonctionnaires de police municipale en faction constamment » explique William Delannoy, assurant avoir « reçu un courrier de la préfecture qui demandait de sécuriser les bureaux de vote et il est difficile d’être partout à la fois ».

La mairie rappelle que « des devis sont toujours en cours pour les travaux de sécurisation » du gymnase, promis au moment de la réouverture. Ce jeudi à 12h, un rassemblement des agents de la ville est prévu ce jeudi devant le centre administratif, pour soutenir les gardiens du gymnase.

De son côté, le maire de Saint-Ouen demande « que les protagonistes soient arrêtés et mis en prison ». « On me dit que les gens sont interpellés mais après l’interpellation ils sont toujours dans la nature, on a un vrai problème » s’indigne William Delannoy.