Quelles solutions contre le brûlage des déchets verts?
Des colonnes de fumées qui parsèment le paysage et propagent dans l’air des particules nocives. Détruire par le feu ces résidus végétaux est interdit, mais d’autres solutions existent.
Anne Schouten, une Èzasque installée sur la commune depuis trois ans, en connaît un rayon. Elle traque comme une Sioux les signaux de fumées. Ou plutôt les colonnes jaunes qui s’échappent régulièrement des pentes verdoyantes d’Èze.
DES FUMÉES NOCIVES
« En hiver, c’est le moment où l’on peut observer le plus de brûlages, en cette période il y en a beaucoup moins, mais j’en ai encore vu jeudi », fait-elle savoir. Elle s’empresse d’énumérer les dégâts que provoquent ces fumées sur l’organisme, la présence de particules fines et leur équivalent en terme de pollution automobile (« 50 kg de déchets verts brûlés cela équivaut à 6.000 km parcourus par une voiture roulant au diesel ».)
Air Paca, l’agence de surveillance de la qualité de l’air agréée par le ministère de l’Environnement estime que « localement, les brûlages de déchets verts peuvent représenter ponctuellement jusqu’à 45% de la masse des particules ».
Une situation « qui touche particulièrement les vallées de la région et les zones périurbaines » ajoute encore l’association sur son site. « Lorsqu’une personne brûle ses résidus végétaux, elle brûle le plus souvent des bois verts, encore très humides. Il en résulte une combustion incomplète, c’est ce qui fait que la fumée est très épaisse et toxique », insiste Anne.
DÉBROUSSAILLAGE OBLIGATOIRE
« Nous avons deux tiers de la commune qui est en zone inconstructible, et donc, beaucoup de terrains naturels », explique-t-on à la mairie d’Èze. « Il y a, en plus, une obligation de débroussailler, et forcément des déchets verts ».
Les services communaux assurent: « Lorsque l’on nous prévient d’un brûlage sur la commune, la police municipale intervient ». Et d’ajouter: « Les administrés savent que c’est interdit. »
Mais alors, quelles sont les alternatives, et comment se débarrasser de ce surplus végétal assez encombrant?
À Èze, une déchetterie est ouverte deux fois par semaine, sur la Grande corniche, afin d’y déposer ses déchets verts. Mais outre le dépôt en déchetterie, plusieurs options sont envisageables : le compostage domestique pour produire un engrais naturel.
Autre alternative: la tonte du gazon avec la technique du mulching, qui permet de réduire les herbes en débris très fins qui enrichissent ensuite les sols; ou encore broyer les branchages.
Ces dernières techniques offrent la possibilité à la fois de ne plus brûler les résidus des tontes et des coupes, mais aussi de les recycler et de favoriser la bonne santé de son jardin.
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