Multiplexe du Pont-Rouge : «Je ne l’ai pas tapé, j’ai seulement défendu ma famille»
Près d’une semaine après les faits survenus à la sortie d’une séance dominicale au multiplexe Cap Cinéma du Pont-Rouge, c’est un tout autre éclairage qu’apporte le couple impliqué. Loin, très loin de la version livrée dans nos colonnes par l’adolescent de 15 ans et sa famille, qui étaient venus témoigner auprès de notre rédaction (notre édition du 9 juin). Seul point commun aux deux versions, l’origine du différend. C’est bien au terme d’une projection marquée par des échanges verbaux entre des spectateurs et un groupe de trois jeunes, à qui il était reproché de perturber la séance, que l’affaire s’est envenimée.
Menaces de mort
«Avec mon mari, nous étions allés au cinéma avec nos quatre enfants, âgés de 4 à 13 ans. A la sortie de la séance, j’ai signalé à quelqu’un de la sécurité le comportement de ces jeunes. On s’est retrouvé face à eux à la sortie du cinéma. L’un deux s’est adressé à moi et m’a menacée. Mon fils est alors intervenu. En retour, il a pris deux coups de poing, et j’ai ensuite été frappée au visage».
Un épisode qui ne colle clairement pas avec la version livrée par Warren, dans nos colonnes, hier. Lequel assurait alors avoir seulement bousculé l’autre ado, avant que le père de famille ne s’en prenne à lui. Si le père de famille est bien intervenu, il n’a, nous assurait-il hier, jamais frappé l’ado de 15 ans. «J’ai vu rouge. Mais je ne l’ai pas tapé, j’ai seulement défendu ma famille. Je lui ai couru après et je lui ai fait un croche-patte pour le stopper. Je l’ai ensuite retourné pour lui dire qu’il n’avait pas à frapper ma famille».
«Warren, puisqu’il s’agissait de lui, est tombé lourdement au sol, complète sa compagne. Mais mon mari ne l’a pas frappé, il n’a pas passé à tabac un enfant. Il a simplement défendu sa famille».
«Ils sont tombés à 30 sur mon mari»
Quelques instants plus tard, une patrouille de la Bac et la police municipale interviennent. Après avoir déposé leurs enfants à leur domicile, le couple rallie le commissariat pour déposer plainte. C’est là qu’ils vont subir un déferlement de «violence» de la part des proches des trois ados, déjà sur les lieux. «Ils sont tombés à 30 sur mon mari, à trois sur moi». Finalement extraits de la mêlée par la police, ils intégreront le commissariat avec des côtes fêlées, un trauma crânien ou encore une entorse cervicale.
Aujourd’hui, alors qu’ils se sont vus prescrire tous deux un arrêt médical de 30 jours, le couple, respectivement professionnelle de santé et animateur auprès d’associations et d’écoles, s’inquiète de la tournure prise par les événements. «Il y a maintenant des menaces de mort sur les réseaux sociaux. Nous avons déscolarisé nos enfants, et nous avons stoppé nos activités professionnelles». Avec aujourd’hui deux attentes : rétablir leur vérité, et que «les choses s’arrêtent enfin».
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