Nantes: Trop de chats errants en ville, leur stérilisation s’organise enfin
ANIMAUX La ville a décidé d’accompagner deux associations pour limiter la prolifération des matous dans les rues…
- A Nantes, des actions sont menées depuis quelques mois afin de capturer des chats, les stériliser et les identifier, avant de les relâcher là où ils ont été trouvés
- Une opération de ce type se déroule en ce moment au parc de la Moutonnerie, où une trentaine de matous ont été repérés
Les plus gentils ont parfois la chance de tomber sur une famille qui leur ouvre la porte. Mais la plupart du temps, les chats errants sont livrés à eux-mêmes et prolifèrent dans les rues de Nantes. Si, depuis plusieurs années, des associations tentaient de contrôler le phénomène avec des opérations spontanées de trappage, la mairie a enfin décidé de rentrer dans le jeu.
« Sur la métropole, environ un millier chats sont signalés et capturés chaque année, mais entre 600 et 700 sont euthanasiés, ce n’est pas acceptable, assure Sylvain Bidault, vétérinaire. Sans compter que la prolifération des chats entraîne des problèmes de santé, et de voisinage. Nantes n’avait pas pris la conscience de ce grave problème. »
Une vingtaine de chats au Breil
Du coup, depuis quelques mois, la ville accompagne deux associations dans leur démarche de « régulation douce ». Concrètement, des pièges à ragondins, garnis de nourriture pour appâter les bêtes, sont posés le soir par des bénévoles dans des zones ciblées. Les minous attrapés sont ensuite confiés à un vétérinaire qui procède à la stérilisation et l’identification (la facture, entre 60 et 80 euros, est prise en charge par la ville). Une fois remis de l’opération, les matous sont relâchés sur le site, « pour occuper le territoire, et éviter que d’autres chats s’y installent », expliquent les associations.
La première opération test, sur le quartier du Breil en février, a permis la capture de 22 chats. Depuis avril, c’est le parc de la Moutonnerie qui est ciblé, où une trentaine de matous rôderaient régulièrement. « Le partenariat avec la mairie est un grand pas, car il nous crédibilise et nous soulage au niveau financier, reconnaît Ludovic Bidet, président des Griffes de l’espoir. Mais nous manquons toujours de moyens pour mener nos actions « Les associations demandent notamment la mise à disposition d’un local pour que leurs membres n’aient plus à héberger les animaux chez eux.
Ne pas nourrir les animaux
En attendant, les habitants peuvent aussi agir. La police municipale, à qui l’on peut signaler des attroupements de chats errants, rappelle notamment que l’identification de son propre chat (tatouage ou puce) est obligatoire à partir de 8 mois. La stérilisation est aussi fortement conseillée surtout si Minou se promène dehors.
Elle souligne aussi l’interdiction de nourrir les animaux sur l’espace public, notamment pour éviter de créer ses attroupements. Les habitants qui tomberaient sur un matou perdu peuvent enfin le signaler à la ville, qui organisera son transport à la fourrière.
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