A partir du 1er janvier 2018, Epône et Mézières-sur-Seine disposeront d’une police municipale commune. Si la première compte déjà des policiers municipaux, l’autre n’en dispose pas encore. En début d’année prochaine, les trois agents épônois seront rejoints par un nouveau policier embauché par Epône, et deux autres que va recruter la municipalité mézièroise. Cette dernière fera aussi l’acquisition d’un véhicule. La convention formalisant la création de cette police commune devrait être présentée prochainement dans chacun des deux conseils municipaux.
Ces agents municipaux seront réunis au sein de l’actuel poste de police épônois, situé à quelques pas de la mairie, qui sera légèrement agrandi. Ils sillonneront ensemble les deux villes sous le commandement du chef actuel de la police d’Epône. Dans la pratique, si les agents de cette police municipale conjointe seront indistinguables sur le terrain, les infractions relevées dans chacune des communes seront de la responsabilité de la mairie en question.
Alors que les deux Villes travaillent déjà conjointement sur plusieurs sujets avec l’organisation d’événements, la création de cette police « pluricommunale » va accentuer cette coopération. « Nous sommes confrontés aux mêmes problèmes », justifie Geneviève Bergamini (SE), adjointe épônoise à la sécurité, évoquant essentiellement des incivilités.
Un argument également soulevé par le maire mézièrois, Jean-François Fastré (DVD), qui n’aurait pas forcément pu lancer sa propre police municipale sans cette démarche : « C’est toujours un avantage de travailler en synergie, les deux communes se touchent et ne forment qu’un ensemble urbain. » Ce dernier ajoute que ce dispositif « pluricommunal » sera surtout « beaucoup plus simple financièrement et au niveau organisationnel ».
Jean-François Fastré compte sur les agents qui patrouilleront désormais dans sa commune « pour faire respecter les stationnements, lutter contre les incivilités, le non-respect des limitations de vitesse, participer à l’encadrement des manifestations [municipales], etc, des petites choses qui pourrissent la vie de certains, et pour lesquelles, la plupart du temps, c’est moi qui me déplace ».
Du côté d’Epône, d’après Geneviève Bergamini, cette augmentation du nombre d’agents permettra « d’augmenter les plages de surveillance », et donc une plus large présence des policiers. Il y a environ un an, un projet de police « pluricommunale » commune aux villes de Nézel, Aulnay-sur-Mauldre, Aubergenville, Epône et Mézières-sur-Seine, était évoqué. Plus ambitieux, il a été abandonné pour des raisons financières.