Une cinquantaine de caravanes a fait irruption sur le terrain de football de Gréoux-les-Bains.
Dimanche 16 juillet à vingt heures, une cinquantaine de caravanes tractées par de puissants véhicules a fait irruption sur le terrain de foot de Gréoux-les-Bains (Alpes-de-Haute-Provence), après avoir forcé le verrou du portail d’entrée. Les protagonistes ont aussitôt procédé à des branchements sauvages sur le tableau électrique de la crèche proche et d’une borne d’incendie, ce qui suppose une préparation et un repérage minutieux.
Accompagné par les militaires de la Communauté de Brigades, le maire de Gréoux s’est immédiatement rendu sur les lieux. Devant le refus systématique de décliner les identités, les gendarmes ont procédé au relevé des différentes plaques d’immatriculation. En dépit d’une première rencontre peu courtoise «Ici, on est chez nous et vous n’êtes pas chez vous !» avec le représentant de la communauté, Paul Audan a néanmoins entamé une négociation. Il ressort de celle-ci que le camp devrait être levé dimanche 23 juillet à 14 heures. Le premier magistrat, les gendarmes, les représentants de la police municipale, les services techniques s’assureront de la véracité de ces dires. Ils devront également constater les dégâts provoqués sur un site récemment restructuré et doté d’un système d’arrosage automatique aux fins d’en évaluer le montant pour recourir à un éventuel dédommagement.
Ainsi que le rappelle Paul Audan, ces intrusions perdurent généralement un peu moins de 15 jours, délai requis pour entamer des procédures administratives, référé d’expulsion, arrêté préfectoral… Pour tenter d’anticiper le départ et surtout éviter que certains membres de la communauté se montrent très rapidement menaçants, négocier s’avère une obligation.
De notre correspondante Danielle BOURCELOT