Des lieux de baignade parfois source de tensions
Impossible de faire sans règlement dans les piscines gérées par l’agglo, mais une application stricte peut, selon les cas, être mal comprise des usagers.
Ouverte au public depuis août 2013, la pataugeoire des Mées fait le bonheur des enfants jusqu’à 8 ans, mais aussi des parents qui apprécient son cadre agréable, sa gratuité et sa baignade surveillée. Hélas, tout n’allant pas toujours pour le mieux dans le meilleur des mondes, la cohabitation entre les familles et le personnel peut, dans certains cas, se révéler difficile.
Ainsi, il y a quelques jours, une jeune grand-mère interpellait le président d’Agglopolys Christophe Degruelle après avoir été obligée de sortir de l’eau sa petite-fille de 14 mois au motif qu’elle ne lui avait pas retiré son tee-shirt. « Dans le seul but de la protéger du soleil »,précisait-elle (lire la NR du 18 juillet). Très remontée, elle pointait du doigt une application du règlement à géométrie variable.
Un petit guide pour aider les saisonniers
« Il s’agit de l’appliquer intelligemment », estime Christophe Degruelle en soulignant que la gestion de l’occupation de l’espace public est par nature délicate quand des centaines de personnes se côtoient quotidiennement. « Il faut du dialogue et de l’écoute. »Mais s’il est impossible de faire sans règlement, il y a heureusement l’esprit et la lettre.« J’espère que vous pourrez constater qu’un règlement peut être interprété avec bienveillance lors de vos prochaines venues », a répondu le président d’Agglopolys sur son compte Facebook.
A-t-il donné des consignes pour être plus accommodant ? Il se contente de renvoyer au petit guide réalisé par Agglopolys à l’attention des saisonniers. Dans celui-ci, un petit paragraphe est consacré à la conduite à tenir en cas de conflit avec un usager. Il est précisé qu’il est important de garder son calme, de ne pas répondre aux provocations, d’informer son responsable et de faire appel si nécessaire à la police municipale. Il est également demandé aux agents d’avoir « des qualités de médiation et de gestion des conflits. »
Des compétences que n’ont pas forcément les saisonniers ce qui peut expliquer une certaine crispation bien légitime tant certaines situations sont difficiles à affronter. Mais la dame qui a interpellé, très poliment, le président d’Agglopolys soulève aussi une question importante : est-il logique de faire appliquer scrupuleusement un point de règlement, en l’occurrence l’interdiction de porter un tee-shirt, et dans le même temps de faire preuve de beaucoup moins de zèle sur d’autres (obligation de prendre une douche ou interdiction de manger sur place) ? Sans doute pas, mais il suffit de se mettre une seconde à la place de ces jeunes saisonniers pour réaliser que leur job n’est pas évident tous les jours et qu’il appartient aux usagers de leur faciliter la tâche.