Petite délinquance et autres incivilités estivales
Il n’y a pas qu’à Tours, Joué ou Saint-Pierre qu’on n’en dort plus la nuit. Dans l’agglo aussi les habitants doivent composer avec les trublions nocturnes.
Dans la nuit du samedi 15 au dimanche 16 juillet, une tentative d’effraction vise le poste de police de La Riche. Les portes d’entrées sud et nord sont attaquées au cocktail Molotov et à jets de pierres. La veille déjà, des bouteilles en plastique contenant de l’acide chlorhydrique et des bouts d’aluminium – un mélange instable qui provoque une explosion après le gonflement de la bouteille – sont jetées sur la voie publique, et l’une d’elle atterrit chez un particulier, non loin du poste de police.
Face à ces actes de délinquance, « il est important que chacun sache que de tels agissements à l’encontre des habitants ou des services publics seront poursuivis. Notre police municipale est avant tout un service de proximité que je ne laisserai atteindre par personne », réagissait le maire de la commune, Wilfried Schwartz.
Début juillet, à Saint-Avertin cette fois, un différend entre deux familles, « défavorablement connues dans la commune », dégénère. Le premier, vers 19 h : une douzaine de jeunes, certains encagoulés, surgissent dans le quartier de Château-Fraisier. Pneus crevés, voiture dégradée à coup de barre de fer… des exactions subies par le voisinage depuis des semaines et rendues publiques en séance du conseil municipal fin juin par Thomas Quiene, élu de l’opposition.
« Rappeler les règles de civilité »
Malgré quelques interpellations et au moins une garde à vue, les habitants du secteur accumulent les nuits difficiles et assistent, impuissants, aux humeurs pétaradantes et nocturnes d’une poignée d’individus. Vrombissements et crissements de pneus finissent par user les patiences, au point que quelques habitants en viennent à espérer une intervention « radicale », plutôt que de signer une pétition qui serait en préparation.
Heureusement, depuis le début de la semaine, les empêcheurs de dormir en rond sont revenus à des comportements plus compatibles avec la vie tranquille de quartier, comme le confirme une riveraine, qui se souvient que pendant des mois, « ça pouvait commencer vers 22 h et se poursuivre jusqu’à 2, 3 voire 5 h du matin ».
Le rappel des règles de bonne conduite, lors du conseil municipal de juillet, par l’élu Jean-Gérard Paumier – que tout le monde sait être aussi le président du conseil département ainsi que le président de Val Touraine Habitat – n’y est sans doute pas étranger. « Il s’agit de rappeler les règles de civilité, explique-t-il. Les intéressés ont été informés […]. Si de nouveaux troubles devaient être signalés, la procédure suivrait son cours. » Il y a une dizaine d’années, pareille situation s’était déjà présentée et les fauteurs de troubles avaient fini par être expulsés.
L’élu insiste : « On essaye d’abord de faire de la médiation […] Certes ce sont des faits qu’il ne faut pas banaliser, mai il ne faut pas non plus les monter en épingle. »