L’été dernier, ils avaient élu domicile là, dans ce p’tit coin de paradis, entre le chemin de ronde du Fort Griffon et la rue Battant. Deux axes reliés par un joli traje naissant dans la cour de l’hôtel Champagney, au n°37, l’une des plus vieilles bâtisses de la ville (XVIe ) et ralliant à travers cours, jardins et escaliers, la crèche et le clos Barbisier, une roseraie plus courue des touristes que des Bisontins.
Ils, ce sont ces bandes de dealers, aimant jouer les caïds et le désordre, toujours enclins à casser et en découdre, à salir et souiller gratuitement l’espace public.
Il faut dire qu’étant central, riche en coins et recoins, à l’écart des axes routiers et donc des véhicules de la police nationale ou municipale, permettant de voir sans être (trop) vu et (éventuellement) de prendre aisément la poudre d’escampette, le traje de Champagney affiche toutes les commodités à ce genre de trafic.
Il aura d’ailleurs fallu la présence répétée de patrouilles pédestres et en VTT de la police municipale, après plusieurs signalements de bagarres, d’incendies et de casses, pour que le trafic perdre en intensité, jusqu’à voir les fauteurs de troubles et dealers, petit à petit, refaire leur nid ailleurs.
Une autre caméra au n°37
Une insécurité et un désordre, souvent à la une des médias, exaspérant les riverains mais aussi les clients de l’une des bonnes tables bisontines, pris alors très au sérieux par la ville : le traje trouvait une bonne place dans les priorités de déploiement d’une extension du réseau de vidéo protection.
En avril dernier, le conseil municipal votait cette nouvelle phase au titre de la poursuite de la politique de lutte contre l’insécurité et de la prévention de la délinquance et prévoyant 34 caméras supplémentaires dont celle-ci, sur le mur de la crèche de battant, mais également son binôme, qui sera posé en contrebas dans la cour de l’hôtel de Champagney.