Dégradation, amarres des bateaux décrochées… Les marins de l’île d’Yeu réclament davantage de protection du port et de leur outil de travail.
C’est le ras-le-bol. Richard Naud, responsable portuaire à L’Île-d’Yeu, ne mâche pas ses mots à l’évocation de l’incident qui s’est déroulé dans la nuit du 15 au 16 août.
C’est en effet « la troisième fois depuis le début du mois » que les amarres du Gulf Streamsont décrochées, laissant le bateau à la dérive dans le port au risque d’abîmer d’autres chalutiers, ou pire, qu’il s’échoue.
.Grâce à l’intervention inopinée de marins, le Gulf Stream a pu être ramené à « bon port ». Mais qu’en aurait-il été sans leur présence et leur aide ?
Les marins-pêcheurs dénoncent le manque de protection du port et les dégradations que subiraient certains bateaux en période estivale.
Ils sont inquiets pour leur outil de travail. « Faudra-t-il en arriver à grillager le port ou à mettre en place des vigiles et des caméras, questionne Richard Naud, si les effectifs de gendarmerie et de police municipale ne suffisent pas à garantir la sécurité des bateaux ? »
Pour l’heure, les marins sont très remontés. Ils feront entendre leurs voix lors du bilan de fin de saison avec les partenaires locaux : élus, préfecture… Une plainte a été déposée auprès de la gendarmerie.