Sans les caméras de vidéosurveillance de la ville de Mulhouse, la pugnacité et l’expérience des policiers de la brigade de protection de la famille de Belfort n’auraient peut-être pas été récompensées dans un dossier de viols de deux Belfortaines de 15 et 16 ans. Cette sordide affaire est révélée aux enquêteurs par le dépôt de plainte des victimes. Les faits, qu’elles décrivent, se sont déroulés quelques heures plus tôt le 13 août. Après avoir passé la soirée avec des amies à Mulhouse, elles décident de rentrer chez elles, un peu plus tôt que prévu. Vers la gare, elles sont alors abordées par un inconnu, sous le prétexte d’une demande de cigarette. Au cours de la conversation, les adolescentes confient vivre à Belfort. L’homme qui paraît sympathique à ce moment-là, leur propose de les ramener chez elles. Il prend effectivement la direction de Belfort mais finit par les emmener le long de la RD 23 à la sortie de Meroux, dans un bosquet proche du pont de la ligne à grande vitesse. Il leur impose alors des relations sexuelles complètes et les abandonne en état de choc.
Plaque d’immatriculation repérée
Les plaintes ayant été enregistrées, la sûreté urbaine de Belfort est donc saisie du dossier par le parquet. Elle prend donc attache avec la police municipale pour obtenir des enregistrements des caméras de surveillance. L’une de ses représentantes fait mieux que cela. Elle entame un délicat travail d’investigations pour repérer le véhicule du suspect et le numéro de sa plaque minéralogique. Cet élément permet d’identifier le suspect, un Mulhousien de 26 ans. Celui est interpellé le 17 août et placé en garde à vue au commissariat de police. Dans un premier temps, il nie les faits qui lui sont reprochés avant de les reconnaître en partie.
Le 18 août, le suspect est déféré au pole de l’instruction de Montbéliard où il a été mis en examen pou viols. Déjà connu pour des faits de même nature, il est écroué à la maison d’arrêt de Mulhouse.
L’aboutissement de ce dossier porte à trois le nombre d’affaires d’agressions sexuelles et de tentative de viol résolues depuis juillet, par les enquêteurs de la brigade de protection de la famille. Fin juillet, un Belfortain de 58 ans à scooter tente d’agresser sexuellement une sexagénaire. Les cris de la victime alertent le voisinage et mettent en fuite le suspect. Grâce à un portrait-robot, celui-ci est retrouvé et arrêté par la brigade anticriminalité (Bac) quelques jours après les faits. Le 5 août, un Belfortain de 20 ans frappe une femme de 30 ans impasse Monnier, après l’avoir suivie dans la rue.Il ne peut heureusement pas la violer, grâce l’intervention musclée d’un témoin. Là encore la vidéosurveillance joue un rôle prépondérant pour identifier le suspect qui, lui aussi, est interpellé par la Bac.