Il ne flashe pas mais indique la vitesse des automobilistes. La ville de Saint-Amand a installé un radar pédagogique mobile sur l’avenue du Tour-de-France, un axe de circulation très fréquenté. « Ici, nous sommes dans une ligne droite, à l’entrée de la ville, la route vient d’être refaite ; donc nous mesurons la vitesse et comptabilisons le trafic », explique l’adjoint au maire, Claude Roger.
« Inciter les gens à ce qu’ils soient acteurs de leur propre sécurité »
Ainsi, jusqu’au mois d’octobre, ce radar pédagogique mobile va être installé dans plusieurs rues de la ville. « Tous les quinze jours, il sera dans une nouvelle rue », précise la police municipale. Objectif ? « Sensibiliser les gens à la vitesse et les faire ralentir », ajoute l’élu. La municipalité a décidé « de contrôler les rues où la vitesse semble excessive, souvent signalée par des riverains, notamment lors des réunions de quartier », indique Claude Roger. La ville sait par une étude que 43 % des conducteurs dépassent la vitesse autorisée sur l’avenue du Tour-de-France.
À l’issue de ces mesures à travers la ville jusqu’au mois d’octobre, la ville décidera ensuite s’il est nécessaire d’ajouter des radars pédagogiques fixes. Car l’installation de ces appareils permet de faire baisser la vitesse. La ville l’a constatée avec la mise en place, depuis 2013, de quatre radars : avenue de la République, avenue Jean-Jaurès, rue du Maréchal-Foch et route du Pondy. Sur cette dernière rue, la ville avait constaté que près de 70 % des automobilistes étaient en excès de vitesse.
Pas de radar à feu rouge
Même constat sur les autres axes, qui sont toutes des entrées de ville. Par exemple, en 2013, sur 1.759 véhicules enregistrés sur l’avenue de la République, le radar mobile installé à l’époque avait relevé une vitesse moyenne de 53 kilomètres par heure : près de 60 % des véhicules contrôlés étaient en excès de vitesse. « Les radars pédagogiques sont utiles pour que les conducteurs se rendent compte de la vitesse à laquelle ils roulent et qu’ils prennent conscience du danger. Nous privilégions la prévention », souligne l’adjoint au maire.
La ville se refuse à installer des radars qui flasheraient les conducteurs en bord de route ou au feu rouge. « Nous voulons inciter les gens à ce qu’ils soient acteurs de leur propre sécurité », explique l’élu.
Pour l’heure, la commune compte sur ses quatre radars pédagogiques fixes et le mobile pour sensibiliser les automobilistes.
Yassine Azoug