Pruneau show : Un festival qui s’est déroulé sans anicroche au niveau sécurité

Rompu à l’exercice mais avec l’impérieuse nécessité de revoir chaque année le maillage et de ne laisser aucune place à l’imprévu, le dispositif sécurité a joué à plein ces deux jours de Pruneau Show. Le poste de commandement installé rue Chaudordy a rempli sa fonction de sentinelle avec tout le système de vidéo surveillance qui a été transféré sur place, l’espace du week-end pour scanner toutes les rues et avoir une vision d’ensemble et simultanée des situations éventuelles.

Samedi la manifestation a attiré un afflux de 35 000 personnes à Agen, doublant quasiment la population de la ville intra-muros et après 9 500 spectateurs vendredi pour Julian Perretta, un public de 11 500 personnes a afflué place de la mairie pour Vianney plébiscité sur scène.

La capacité de la jauge spectateurs étant atteinte, le commissaire Christophe Dewas, directeur de la sécurité publique, a donné l’ordre de ne plus laisser entrer du monde estimant que le cas échéant les conditions de sécurité ne seraient plus garanties.Une mesure qui a certes créé des frustrations laissant 1 100 spectateurs aux portes du concert, et que les forces de l’ordre doublées des agents de sécurité ont dû de nouveau faire respecter à quelques minutes de l’entrée en scène du charismatique Vianney. Le public se massant derrière les barrières et comprimant un peu les spectateurs qui avaient eu la chance d’entrer dans le Saint du Saint.

Des messages répétés à coups de porte-voix et de micro sur scène ont fini par faire tout rentrer dans l’ordre. Globalement, tout s’est bien passé. Quelques gens ivres sur la voie publique, un homme connu pour son agressivité envers les femmes, calmé dans l’après-midi et récupéré le soir par les policiers en raison de son alcoolisation. Le commissaire a déployé sur le terrain 80 hommes en comptant deux unités de CRS.

Des policiers en civil et en tenue censés désamorcer le moindre incident vu les nombreuses patrouilles à tourner en ville. Un bar qui ne respectait pas la consigne de ne pas vendre des bouteilles en verre, s’est vu fermer samedi soir sur décision administrative. Les rues étaient noires de monde. A 3 heures, Jasmin recélait encore un parfum de fête. Près de 300 festayres s’étaient rassemblés en fin de nuit devant le Havana Café et le Barrio Latino dans un esprit bon enfant.

Le dispositif a été levé à 3 heures côté police nationale et 7 heures pour les 28 policiers municipaux d’Agen renforcés par ceux des communes voisines. Un dispositif auquel a pris part la société spécialisée «Bisons» qui a déployé 40 agents et mis sur pied tout le plan sécurité initial, a indiqué Thomas Zamboni, élu en charge de la police municipale. Les pompiers ont procédé à 35 interventions samedi soir sans gravité, essentiellement des malaises liés à la foule et à la chaleur et un transport à l’hôpital. Trois postes de secours avaient été installés pour la prise en charge des victimes éventuelles. Pas d’agressivité, ni esprit belliqueux.

Une 13 éditions sans anicroche dans la partition. À la sortie de la ville, les gendarmes attendaient les festivaliers sur des points de contrôles. Hier dimanche, l’heure était plus à la nonchalance dans les rues.