La police municipale l’attendait depuis quelques mois, elle est arrivée mi-août. « Nous sommes la première ville du pays de Ploêrmel à être autorisée à équiper notre police municipale de caméra piéton », se réjouit Nicolas Jagoudet, adjoint au maire, délégué à la sécurité et à la police.
Une délibération a été adoptée par le conseil municipal du 11 avril, sur proposition du chef de la police municipale, et celle-ci a été validée par un arrêté du préfet, en date du 3 juillet.
Une caméra à l’épaule
La caméra piéton, de petite taille, se greffe sur le gilet pare-balles, au niveau du torse ou de l’épaule. Elle est déclenchée manuellement par son porteur, pour enregistrer ce qui se passe dans son champ de vision, dans l’exercice de ses fonctions.
Elle complète l’arsenal du policier, avec « les bâtons de défense, la bombe lacrymogène, le gilet pare-balles etc, énumère Nicolas Jagoudet. Nous n’avons pas la volonté d’armer la police municipale, mais nous lui donnons les moyens de se protéger par le biais de cette caméra piéton, et de désarmer les éventuels comportements agressifs. » Avec un objectif clair : « Détendre l’atmosphère entre la police municipale et la population, dans les deux sens », précise Cyrille Le Clère, chef de la police municipale.
Les policiers, après les agents SNCF et la RATP
Ce dispositif a été expérimenté par les fonctionnaires de la police et de la gendarmerie nationale dès 2012. Ensuite, il a été étendu aux agents de la SNCF et de la RATP. « Un nouveau cadre juridique de décembre 2016 ouvre le droit à l’expérimentation pour les policiers municipaux, à titre exceptionnel jusqu’au 3 juin 2018 », détaille l’élu.
Toutefois, l’enregistrement n’est pas continu, et le déclenchement non obligatoire. Il doit déclencher s’il le juge utile, tout en prévenant la personne. « C’est un outil de transparence, mais aussi une volonté d’avoir une police municipale moderne et respectueuse. Les images seront stockées sur un disque dur pour une durée de six mois, avant destruction », confirme l’élu.