ARRESTATIONS. L’enquête sur le rocambolesque casse à la voiture-bélier pour voler un 4×4 BMW x5 de valeur à la fourrière municipale de l’avenue de Toulouse à Montpellier, dans la nuit de mardi à mercredi n’a pas traîné : deux frères âgés de 42 ans et de 46 ans ont été interpellés quelques heures plus tard et placés en garde à vue.
Dans la foulée de l’arrestation des quadragénaires rapidement soupçonnés, le véhicule de luxe a été retrouvé par les policiers de la sûreté départementale de l’Hérault chargés des investigations, ainsi que la Renault Captur qui a servi de bélier pour défoncer un coin du bâtiment abritant la fourrière, près du rond-point du Grand M.
La Captur a été incendiée dans les minutes ayant suivi le casse près du rond-point de Chez Paulette, dans le quartier de Bionne à Montpellier. Les policiers ont alors exploité cette précieuse indication sur la direction prise par les auteurs, en fait, vers le quartier de la Mosson-la Paillade.
Pas de système d’alarme ?
Les deux frères avaient réussi à s’enfuir au volant des deux voitures, en direction du rond-point de Rieucoulon, vers Saint-Jean-de-Védas, puis vers les cités ouest de Montpellier. Avaient-ils des complices ? C’est ce que cherche à déterminer les enquêteurs.
Selon nos informations, des riverains de la fourrière municipale se sont étonnés qu’aucun système d’alarme extérieur ne se soit déclenché, lors du casse. Les voleurs présumés qui ont visiblement bien préparé leur raid nocturne ont-ils neutralisé l’alarme ? Autre interrogation : pourquoi il n’y avait pas de gardien au moment de l’intrusion ?
Gestion confiée à Effia
Les premiers policiers de la Sécurité publique, de la police municipale et un responsable d’astreinte du groupe Effia sont arrivés sur le site une trentaine de minutes après le départ des voleurs. Le bâtiment dispose t-il d’une alarme interne qui sonne chez un parmanent d’Effia ?
La fourrière est gérée par Effia, en effet, un délégataire privé désigné en conseil municipal de Montpellier, via un arrêté. C’est donc au gestionnaire d’assurer la sécurité des biens et des personnes, jour et nuit.
Les policiers ont saisi les bandes des caméras de vidéosurveillance qui équipent la fourrière municipale. Leur visionnage a-t-il permis de les mettre sur la bonne piste ? Au stade actuel de l’enquête, aucune information, ni le moindre détail précis sur cette spectaculaire attaque nocturne ne filtre à l’état-major de la direction départementale de la Sécurité publique de l’Hérault, notamment sur le mobile.