Le conducteur avait bu 33 bières en 24 h
Redhouane B. est un buveur impénitent. Il lui faudra pourtant apprendre un jour qu’alcoolisation et conduite ne vont pas de pair.
Vendredi, devant le tribunal correctionnel d’Avignon, il a ainsi dû répondre à une énième infraction délictuelle de conduite en état d’ivresse après avoir été interpellé avec près de 2 g d’alcool dans le sang. Pourquoi interpellé ? C’est que, de surcroît, l’Aptésien avait commis un délit de fuite et s’était comporté au volant avec une telle dangerosité qu’il était prévenu de mise en danger de la vie d’autrui.
Cette nouvelle affaire le concernant avait débuté le 30 septembre à Apt, autour de midi, lorsqu’une patrouille de police municipale avait tenté de stopper ce conducteur auteur de multiples infractions ou erreurs de conduite : embardées, zigzags, conduite à gauche…
Sauf qu’au moment d’arrêter le chauffard, celui-ci préférait filer son chemin et se lançait dans une course pour le moins insensée.
Les agents municipaux stopperont finalement sans mal l’homme, puis le conduiront aux gendarmes qui feront procéder aux examens alcoologiques d’usage.
Ce vendredi, devant le tribunal correctionnel, il ne pouvait que reconnaître les faits. Bredouillant une vague excuse pour la fuite, il expliquait avoir bu trente bières la veille au soir, et trois sur le coup de midi le jour de son interpellation.
De quoi sidérer le procureur qui tempêtait de la sorte : « La veille au soir, il avait donc au moins 4 g d’alcool dans le sang. C’est consternant et affligeant. Cet homme est une bombe roulante ». En conséquence de quoi le parquetier réclamait prison ferme, mandat de dépôt immédiat, obligation de soins, annulation du permis, interdiction de le repasser pendant un an et confiscation du véhicule.
Si le procureur n’obtenait qu’une condamnation de 2 mois de prison ferme et 10 avec sursis avec mise à l’épreuve, le reste de ses réquisitions était, en revanche, repris à son compte dans son intégralité par le tribunal.
J.BN