Un mannequin, qui a fini en prison pour avoir posé nue près de monuments égyptiens, a publié la séance photos
Les lois qui régissent la nudité varient grandement d’un pays à l’autre. Il est par exemple légal de marcher seins nus dans les rues de New York, mais il est mal vu de poser nu sur des sites d’Égypte antique.
Un mannequin a courageusement ignoré les règles afin de traverser l’Egypte et créer une séance photos vraiment unique.
Marisa Papen, originaire de Belgique, s’est « baladée de manière libre et naturelle dans au moins 50 pays » au cours des deux dernières années. Elle confie être rarement tombée dans des situations problématiques, avant cette expérience « en Égypte en avril ».
Papen a entamé son parcours nuprès des célèbres pyramides, où elle a retrouvé le photographe Jesse Walker. Les deux artistes auraient soudoyé un gardien avant d’être arrêtés par deux hommes.
« J’ai soudainement été réveillée, comme quand on prend une douche froide à 5h du matin », se souvient le mannequin. « Nous avons essayé de leur expliquer que notre projet était artistique et que nous avions beaucoup de respect pour la culture égyptienne, mais ils ne voyaient pas le rapport entre la nudité et l’art. Ils voyaient de la pornographie ou quelque chose comme ça ».
« Sans pouvoir échanger de mots, j’ai fait comprendre à Jesse qu’il devait effacer les images si l’occasion se présentait. On risquait autrement de se retrouver dans un sale pétrin ».
Malheureusement, les gardiens n’ont pas apprécié que leurs temples antiques soient associés à une femme nue, et ont décidé de placer le duo en prison.
« Je savais que les prisons d’Égypte étaient différentes de celles de la Belgique ou de tout autre pays occidental, mais je ne savais pas à quoi m’attendre avant d’y arriver », confie M. Papen.
« La première cellule que nous avons vue était remplie d’au moins 20 hommes, certains étaient par terre, inconscients, d’autres passaient leurs mains à travers les barreaux, et il y en avait même qui saignaient et hurlaient ».
Après quelques heures passées en cellule, M. Papen et J. Walker ont été présentés devant un juge qui leur a donné un avertissement et leur a « dit de ne plus jamais faire quelque chose d’aussi bête et scandaleux ».
Ça n’a pas empêché le mannequin de partager la séance photos sur internet, associant même le projet à « quelque chose dont Cléopâtre serait fière ».